Le taux moyen d'inflation n'a été que de 0,1% l'année dernière en France après 2,8% en 2008, reflétant la décrue des prix pétroliers, selon des statistiques publiées par l'Insee. Ce chiffre avait été calculé par les économistes dès la semaine dernière lors de la publication de la statistique des prix à la consommation de décembre mais la publication de l'Insee fournit une liste détaillée pour quelque 600 produits et services.

On y apprend que la hausse la plus forte de 2009 (51,4%) a concerné les formalités administratives, dont le prix était resté inchangé en 2008. A l'inverse, la baisse la plus nette a été celle des combustibles liquides, essence et fioul, qui ont vu leur tarif fondre de 30,9% en moyenne après un bond de 29,2% en 2008. Les prix de l'énergie ont baissé de 12,0% dans leur ensemble, avec un recul de 19,1% pour les produits pétroliers. Hors énergie, les prix ont progressé de 1,2%.

Les prix alimentaires ont en revanche augmenté de 0,4% en moyenne malgré une baisse de 4,2% pour les produits frais. Dans cette dernière catégorie, les baisses ont atteint 7,1% pour les fruits, 2,8% pour les poissons, 1,3% pour le lait et 1,2% pour les légumes. Les prix ont au contraire augmenté pour la viande de 1,4%, de 0,8% pour le pain, de 0,5% pour les céréales et de 6,1% pour le riz.

Les prix ont augmenté de 2,3% en moyenne dans les services alors que ceux des produits manufacturés sont restés stables. Dans la restauration et les cafés, secteur devenu sensible depuis la baisse de la TVA à 5,5% en juillet, les prix ont progressé de 1,3% en moyenne après une hausse de 3,1% en 2008. Ce poste ne comprend pas les tarifs des cantines d'entreprises ou d'administrations qui, eux, ont augmenté de 2,3%.

Notons que le prix des loyers et charges ont progressé de 2,8% sur l?année 2009. Or, ce poste constitue, avec les produits alimentaires (en hausse de 0,4%) une très forte proportion du budget des ménages les plus modestes, c?est-à-dire ceux les plus touchés par la crise.

Par ailleurs, le climat des affaires s'est nettement amélioré en janvier dans l'industrie manufacturière française après avoir marqué le pas les trois mois précédents, selon l'enquête de conjoncture publiée ce vendredi par l'Insee. L'indicateur synthétique du climat des affaires a gagné 4 points à 92 pour atteindre son meilleur niveau depuis septembre 2008. Celui de décembre a été révisé à 88 après avoir été initialement annoncé à 89.

"Les entrepreneurs de l'industrie manufacturière estiment que leur activité passée a sensiblement progressé, retrouvant ainsi un niveau proche de sa moyenne de longue période", explique l'Insee dans un communiqué. Les stocks de produits finis demeurent jugés très légers. Parallèlement, les carnets de commandes, globaux comme étrangers, se regarnissent tout en restant considérés comme très peu étoffés, montre l'enquête.

Avec un solde de -9 contre -8 en décembre, les perspectives personnelles de production restent peu élevées. Mais les perspectives générales, qui représentent l'opinion des industriels sur l'activité de l'industrie dans son ensemble, s'améliorent nettement et sont désormais supérieures à leur moyenne de long terme, note l'Insee.