ST-Ericsson reporte son comité central d'entreprise après les régionales

La dernière réunion du comité central d'entreprise (CCE) de St-Ericsson consacrée à la fermeture du site de Caen (Calvados) n'aura plus lieu mardi prochain mais le 23 mars.

La co-entreprise ST-Ericsson détenue à 50% par STMicroelectronics et 50% par Ericsson et spécialisée dans les puces pour téléphones mobiles a reporté la réunion du comité central d'entreprise (CCE) de deux semaines. Prévue mardi prochain, le 9 mars, elle aura finalement lieu le 23 mars, "après les élections régionales", a souligné la CFDT de ST-Ericsson dans un communiqué publié ce dimanche.

Or, cette réunion est consacrée à la fermeture prévue en juin du site de Caen (Calvados) qui compte 114 salariés. La direction jouerait-elle la montre? C'est ce que craignent les syndicats. Vendredi, les représentants du personnel ont rencontré la direction du site pour demander la reprise dès samedi d'une "réunion exceptionnelle du Comité d'Etablissement", affirme le communiqué. Sans succès. De son côté, ST-Ericsson s'est engagée vendredi à "un dispositif et des ressources" pour reclasser dans la région tous les salariés du site et à "garantir le reclassement interne sur les postes ouverts".

Le dossier est d'autant plus sensible que l'Etat Français est actionnaire de sa maison-mère, STMicroelectronics, à hauteur de 14%, via Areva et le CEA. Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi avait ainsi exigé que la maison mère examine les possibilités de maintien du site, y compris via une entreprise que crééraient les salariés. A l'issue des "deux réunions organisées sous l'égide du préfet de région "ST-Ericsson s'est engagée à maintenir seulement 18% de l'effectif pendant un an, puis 9% l'année suivante" et les "mesures d'accompagnement restent en dessous des moyens du groupe", rapporte la CFDT dans son communiqué.

Concernant les salariés licenciés, la direction a proposé lors des réunions avec le préfet d'allonger de 3 mois la durée du congé de reclassement et menacé de retirer cette proposition en cas de poursuite du mouvement social, a précisé le délégué CFDT. Depuis une semaine, les employés du site menacé, se relaient pour occuper jour et nuit l'une des salles de l'usine.

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