C'est officiel, Sophie de Menthon, présidente du mouvement patronal Ethic, vient d'annoncer ce mardi sa candidature à l'élection à la présidence du Medef qui se tiendra le 1er juillet 2010.
"L'élection à la présidence du Medef doit être l'occasion de lancer un vrai débat sur l'entreprise et l'entrepreneur de demain. La situation économique actuelle de la France l'exige, précise un communiqué de la candidate. Il est nécessaire de promouvoir un patronat multiple et diversifié, ouvert à la société, accueillant pour tous les Français gagnés par la vocation entrepreneuriale. Il faut aujourd'hui se mobiliser, inciter les dirigeants à prendre la parole, et que le Medef valorise les succès d'entreprises, appuie les initiatives. Pour cela, le Medef doit associer étroitement les Medef territoriaux et les fédérations professionnelles."
Pour Sophie de Menthon, "le Medef doit tenir pleinement son rôle dans le débat avec les partenaires sociaux, avec la société civile et les pouvoirs publics. Je veux que chaque entreprise de France se sente représentée par le Medef !", conclue-t-elle.
"J'ai eu beaucoup de pression pour ne pas me présenter et cela m'a beaucoup motivée parce que ce sont des pressions amicales qui disent qu'il ne faut pas rompre l'unité patronale et justement, j'ai vu un patronat qui avait peur et il ne faut pas que les patrons aient peur, il faut qu'ils soient fiers d'eux-mêmes", a-t-elle ajouté dans la matinée sur Europe 1.
Alors que Laurence Parisot, actuelle présidente du Medef, est de plus en plus contestée en interne, Sophie de Menthon est la première à se déclarer pour la prochaine élection. Dans Le Figaro de samedi, Geoffroy Roux de Bézieux, patron de Virgin Mobile et vice-président de l'Unedic, annonçait qu'il ne serait pas candidat. Et, dans La Tribune du lundi 12 avril, Thibault Lanxade, président d'Aqoba, avançait des "propositions pour un vrai débat au Medef" qui pourraient laisser présager d'une candidature.
"Sophie ne m'a pas prévenue. On a été un peu surpris, c'est tout", s'est contenté de dire Laurence Parisot ce mardi lors de sa conférence de presse mensuelle, soulignant ne pas encore avoir pris connaissance "des motivations" de sa concurrente.
"Je me félicite de cette candidature" qui va "dans le sens du nécessaire débat au Medef dont je réclame l'organisation depuis près de sept mois", a quant à lui commenté Thibault Lanxade. "Il aurait été impensable de donner l'image d'un patronat malade de sa démocratie et incapable d'organiser un débat", selon lui.
