Il faudra attendre cet automne pour les premiers appels à projets du dispositif "Investissements d'avenir" du grand emprunt du gouvernement français. C'est ce qu'a annoncé ce lundi à Lyon René Ricol, commissaire à l'investissement. Ce dispositif est destiné à financer pour 35 milliards d'euros de projets d'avenir en France, reliant à la fois le monde de la recherche, des universités et des entreprises.

"Ces investissements d'avenir doivent permettre à la France d'avoir une véritable industrie, une recherche, des PME, de créer de l'emploi et ne pas être seulement un pays de tourisme", selon lui. Il était venu présenter le dispositif aux pôles de compétitivité de la région Rhône-Alpes, aux présidents des pôles régionaux d'enseignement supérieur de Lyon et Saint-Etienne et aux chefs d'entreprises.

Ces investissements issus du grand emprunt seront très sélectifs et s'attacheront à financer des initiatives d'excellence avec un critère affiché de "retour sur investissement", notamment en matière d'emploi, sans s'attacher à aucun équilibre géographique. "Certaines régions n'auront peut-être aucun investissement, c'est tout à fait possible, que le meilleur gagne", a expliqué René Ricol. "L'aménagement du territoire, ce n'est pas mon boulot."

René Ricol a rapproché ce dispositif du plan lancé dans les années 1970, ou encore à celui de l'après-guerre destiné à permettre à la France de rebondir sur le plan économique, estimant "qu'on est aujourd'hui à peu de choses près dans la même situation".