Le plan des mutuelles pour faire économiser 3,5 milliards d'euros à la Sécu

L'Union nationale des organismes d'assurance maladie complémentaires demande de mettre fin aux "remboursement obsolètes ou inutiles". Exemple : laisser les assurés assumer seuls le coût de leurs cures thermales.

"La situation dégradée de la branche maladie rend nécessaires des mesures fortes pour assurer la pérennité de notre système de santé", avance L'Union nationale des organismes d'assurance maladie complémentaires (Unocam) dans une note au ministère de la Santé, rendue publique ce jeudi par l'Agence France Presse.

A cette fin, l'Unocam prône une économie de 3,5 milliards d'euros en trois ans (2011-2013), grâce à une série de mesures proposées dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale. L'Unocam demande notamment de mettre fin aux "remboursement obsolètes ou inutiles".

Les cures thermales bientôt déremboursées ?

L'organisme propose une série de pistes, comme de "rapprocher le prix français des médicaments génériques des prix européens" et de "dérembourser de manière systématique les médicaments à service médical rendu insuffisant".

L'Unocam suggère aussi de "lutter contre les dépassements d'honoraires avec la création d'un observatoire dans chaque région", d'"engager un travail exploratoire en vue de la refonte des participations des assurés à l'hôpital" et de "dérembourser les cures thermales".

Concernant la biologie médicale, elle propose d'amplifier la baisse des tarifs des actes mais aussi "d'explorer la voie d'une forfaitisation des dépenses d'analyses pour certaines pathologies chroniques". "Au regard des résultats positifs enregistrés en ce qui concerne le tests de diagnostic rapide pour l'angine en médecine générale, il pourrait être examiné si ce type d'instruments pouvait être étendu à d'autres domaines", dit aussi l'Unocam.

L'objectif gouvernemental : ne pas dépasser 2,9% de progression des dépenses

Certaines de ses propositions recoupent celles formulées par l'assurance maladie début juillet. Celle-ci avait évalué à 2,2 milliards d'euros les efforts nécessaires pour respecter le cap fixé par Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat souhaite que la progression des dépenses d'assurance maladie ne dépasse pas 2,9% en 2011. Leur rythme annuel s'est établi entre 3% et 4% ces dernières années.

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