Retraites : les syndicats manifesteront mercredi devant l'Assemblée lors du vote de la loi

Plusieurs syndicats ont annoncé qu'ils manifesteraient face à l'Assemblée nationale demain mercredi, au moment du vote de la réforme des retraites. Ils comptent désormais sur le Sénat, qui débattra à partir du 5 octobre, pour amender le projet de loi.

Le vote en première lecture du projet de loi réformant les retraites est prévu pour ce mercredi 15 septembre. En plus de la journée de mobilisation organisée le 23 septembre, plusieurs syndicats ont annoncé qu'ils marqueraient l'occasion en manifestant face à l'Assemblée nationale, afin de montrer leur détermination.

"Le message que nous voulons faire passer, c'est que ce n'est pas parce que l'Assemblée nationale aura voté que le combat va s'arrêter", a déclaré Bernard Thibault, leader de la CGT. La mobilisation allant grandissant (de 1,12 à 3 millions de manifestants le 7 septembre, selon les sources), "il n'est pas illusoire de viser la victoire", a-t-il déclaré à la Fête de l'Humanité samedi.

Bernard Thibault (CGT), François Chérèque (CFDT) et Jean-Claude Mailly (FO) se retrouveront à ainsi 12H30, entourés de militants d'Ile-de-France, sur la rive droite de la Seine face au Palais-Bourbon. La préfecture, opposée au rassemblement à cet endroit, aurait fini par annoncer qu'elle le "tolèrerait". Constitué de vingt-cinq organisations, le collectif "la retraite, une affaire de jeunes!" (Unef, UNL, Fidl, JOC, Jeunes socialistes) a appelé à participer à ces rassemblements.

La réforme reporte de 60 à 62 ans l'âge légal de la retraite et de 65 à 67 ans l'âge de la retraite sans décote. Elle prévoit également la poursuite de l'allongement de la durée d'activité (40,5 ans actuellement).

A l'Assemblée, le vote solennel est fixé à 15 heures mais pourrait être retardé par de nombreux examens d'amendements, selon le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer.

Entre les mains du Sénat

Si l'exécutif a choisi pour ce texte la procédure accélérée, qui réduit le nombre d'examens du texte par chaque chambre, la réforme doit tout de même être débattue au Sénat. Les sénateurs se mettront à la tâche le 5 octobre.  Certains syndicats comme la CFDT comptent ainsi sur le Sénat, où l'UMP n'a pas la majorité absolue, pour amender le texte gouvernemental, qui aura été peu modifié par les députés.

Plus des deux tiers des Français (68%) souhaitent que les syndicats continuent leur action, selon un sondage CSA publié mardi par l'Humanité.

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