La réforme des retraites adoptée à l'Assemblée après une séance électrique

Les députés ont adopté la réforme des retraites ce mercredi, dans une ambiance électrique. Plus tôt dans la journée, le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer, avait mis fin d'autorité aux débats, provoquant la colère de l'opposition.

Les députés ont voté la réforme des retraites en première lecture, ce mercredi, dans une ambiance survoltée. L'une des mesures phares du quinquennat de Nicolas Sarkozy a ainsi été adoptée par 329 voix contre 233.

Le chef de l'Etat a dans le même temps affirmé aux sénateurs UMP, qu'il recevait ce mercredi à déjeuner, qu'il leur restait un peu de "marge" pour amender le projet. La réforme doit être examinée au Sénat en séance publique à partir du 23 septembre, date qu'ont choisi les syndicats pour appeler à une nouvelle journée de grèves et de manifestations.

Plus tôt dans la journée, le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), a mis fin d'autorité à la dernière séance de discussion sur la réforme, évoquant "l'obstruction" des députés PS pour retarder le vote. Le premier secrétaire du parti socialiste, Martine Aubry, a demandé la reprise de la séance, en vain. Le PS en colère a alors dénoncé un acte de "forfaiture". Le patron des députés socialistes Jean-Marc Ayrault a réclamé la démission de Bernard Accoyer, qu'il a accusé d'avoir agi sur Nicolas Sarkozy.

Le groupe UMP et son président, Jean-François Copé, se sont dits "solidaires" de la décision de Bernard Accoyer, qui a affirmé avoir pris seul cette décision, la "conscience tranquille".

"De toute façon nous avons décidé de saisir le conseil constitutionnel" sur l'ensemble de la réforme des retraites, a annoncé Jean-Marc Ayrault.

Rassemblement devant l'Assemblée

Après l'arrêt de la séance, qu'ils ont qualifiée de "putsch", la vingtaine de députés PCF et Parti de gauche ont indiqué qu'ils comptaient se joindre au rassemblement organisé près de l'Assemblée par les syndicats CGT, CFDT, FSU, UNSA, Solidaires, CFTC et CFE-CGC, dont tous les leaders étaient présents. FO avait également appelé à manifester, séparément.

"Ce rassemblement vise à redire publiquement, au-delà des péripéties du débat à l'Assemblée, que ce vote ne changera rien", a expliqué le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault.

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