"La sortie de crise passe notamment par une mobilisation de l'épargne. Il est fondamental de réorienter cette épargne vers des investissements plus productifs et de long terme. C'est là que nous, investisseurs de long terme, pouvons avoir un rôle à jouer" : c'est en sa qualité de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) qu'Augustin de Romanet a prononcé ces mots, lors d'un forum réunissant, les 4 et 5 octobre derniers à New York, les grands fonds souverains de la planète.

Depuis 2009, le dirigeant français s'efforce de fédérer l'action des investisseurs de long terme européens via un club qu'il préside, et qui comprend, outre la CDC, la Banque européenne des investissements (BEI), la Caisse des dépôts italienne et le groupe bancaire allemand KfW. Les perspectives de ce club sont doubles : être d'une part un forum d'échanges, lequel pourrait prendre une nouvelle dimension avec la conclusion de partenariats avec des fonds souverains, et d'autre part, proposer des offres de services à des acteurs financiers. Une politique qui s'exprime déjà à travers deux exemples : le fonds Marguerite (consacré aux changements climatiques, à la sécurité énergétique...) et le fonds Inframed (financement des projets d'infrastructure dans les pays méditerranéens).