L'activité du secteur privé français marque le pas en juin

La croissance de l'activité du secteur privé en France a décéléré plus qu'attendu en juin, selon les résultats préliminaires des enquêtes mensuelles Markit auprès des directeurs d'achats. Dans la zone euro, le secteur privé a vu sa croissance ralentir et serait retombé en contraction sans le soutien de l'Allemagne et de la France.
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Selon Markit, l'indice PMI composite, qui regroupe industrie et services, est revenu à 55,4 en version "flash" contre 60,3 en mai, touchant son plus bas niveau depuis octobre. Dans les services, l'indice des directeurs d'achats a reculé à 56,7 en juin, un point bas de six mois, après 62,5 en mai. Dans l'industrie, il est tombé à 52,5, son plus bas niveau depuis septembre 2009, contre 54,9 le mois dernier.

La baisse des indices PMI "flash" s'explique entre autres par le ralentissement de la production et des nouveaux contrats. Ces derniers, qui préfigurent l'évolution future de l'activité, reviennent à un plus bas de six mois dans les services et de vingt-deux mois dans l'industrie manufacturière, davantage touchée par les perturbations de la chaîne d'approvisionnement liées au séisme et au tsunami de mars au Japon.

Le ralentissement de l'activité se fait déjà sentir sur l'emploi, qui continue de croître mais au rythme le plus faible en cinq mois. Une inflexion de tendance qui recouvre des évolutions divergentes selon les secteurs: les services affichent une quasi-stagnation de leurs effectifs alors que ceux-ci enregistrent leur plus forte progression depuis octobre 2000 dans l'industrie manufacturière.

"Les résultats des PMI pour l'ensemble du deuxième trimestre suggèrent une croissance de la production légèrement supérieure à celle du premier, durant lequel le PIB a crû de 1%", a déclaré Chris Williamson, chef économiste de Markit. "Mais le ralentissement marqué de juin suscite l'inquiétude sur l'évolution de la croissance française à l'orée de la deuxième partie de l'année." Il note que cette perspective ne cadre pas avec la hausse des taux d'intérêt de la Banque centrale européenne attendue pour le mois prochain.

Dans la zone euro aussi, le secteur privé a vu sa croissance ralentir en juin et serait retombé en contraction sans le soutien de l'Allemagne et de la France. L'indice composite "flash" de la zone s'est établi à 53,6 en juin (consensus 55,1) contre 55,8 en mai, touchant ainsi son plus bas niveau depuis octobre 2009.
Dans les services, qui représentent quelque deux tiers de l'activité des dix-sept pays utilisant la monnaie unique, l'indice PMI "flash" a reculé à 54,2 (consensus 55,5) contre 56 en mai, et touche un plus bas depuis décembre 2010. Côté industrie, l'indice PMI "flash" a également baissé à 52, au plus bas depuis décembre 2009, après 54,6 en mai.


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