Zone euro : l'activité marque le pas en mai

La croissance du secteur des services dans la zone euro, qui représente quelque deux tiers de l'activité, a été moins forte que prévu en mai tandis que les industriels ont dû freiner le rythme de leur production au vu d'une baisse de nouvelles commandes, selon les résultats préliminaires de l'enquête Markit auprès des directeurs d'achats.
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La croissance du secteur des services dans la zone euro a été moins forte que prévu en mai tandis que les industriels ont dû freiner le rythme de leur production au vu d'une baisse de nouvelles commandes, selon les résultats préliminaires de l'enquête Markit. Ces données semblent suggérer que la croissance au deuxième trimestre sera moins soutenue que celle du premier dans la zone euro, toujours marquée par le fossé qui sépare les deux locomotives que sont l'Allemagne et la France et les pays en difficulté du bloc des dix-sept.

Les responsables de la politique monétaire vont certainement noter avec satisfaction que les prix à la production ont augmenté à leur rythme le plus faible depuis octobre 2010. "La croissance a ralenti en Allemagne et en France mais reste largement supérieure à ce que nous avons constaté ailleurs dans la région, où l'on se rapproche d'une stagnation", a déclaré Chris Williamson, économiste chez Markit.

L'indice composite "flash" de la zone euro s'est établi à 55,4 en mai contre 56,7 en avril et une estimation des analystes de 56,5.

En Allemagne, le secteur privé a enregistré en mai son rythme de croissance le plus faible depuis octobre 2010, selon Markit qui semble suggérer que l'activité de la première économie de la zone euro ralentit après un premier trimestre en fanfare. L'indice PMI composite, qui regroupe industrie et services, est ressorti à 56,4 en version "flash" contre 59,2 en avril. Cet indice est néanmoins pour le vingt-deuxième mois d'affilée au-dessus de la barre des 50 qui sépare croissance et contraction.

Les données de Markit semblent confirmer l'analyse des autorités politiques et monétaires allemandes disant que la reprise économique du pays se poursuivait mais à un rythme moins soutenu. Dans l'industrie, l'indice "flash" est ressorti à 58,2, un plus bas depuis novembre et, celui pour les services s'est établi à 54,9.

En France, la croissance de l'activité dans le secteur privé en France s'est légèrement ralentie en mai, en raison notamment d'une décélération de l'industrie manufacturière, selon Markit. L'indice PMI composite est revenu à 60,5 en version "flash" contre 62,4 en avril. Ce dernier chiffre marquait son plus haut niveau depuis septembre 2000.

Dans les services, l'indice des directeurs d'achats est resté pratiquement stable, à 62,8 contre 62,9 en avril. Mais il a reculé plus nettement dans l'industrie, à 55,0 contre 57,5 le mois dernier mais reste bien ancré en territoire expansionniste.

Pour Chris Williamson, "le secteur des services est devenu le principal moteur de la croissance, il assure le maintien d'un rythme d'expansion très soutenu et on pourrait facilement constater une croissance supplémentaire de 0,8% au deuxième trimestre", après celle de 1% des trois premiers mois de l'année.

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