La légère amélioration de la conjoncture économique profite avant tout aux cadres. En 2010, ils étaient 48% à bénéficier de hausses de salaires, contre 39% l'année précédente. En 2008, la proportion était de 51%, rappelle l'Association pour l'emploi des cadres (Apec) dans une étude basée sur plusieurs enquêtes (menées auprès de 12.800 cadres représentatifs, 1.600 entreprises de 20 salariés ou plus, ou plus de 4.700 entreprises et cabinets de recrutement).
parue ce jeudi.
« L'amélioration de la conjoncture en 2010 a permis aux entreprises d'attribuer davantage d'augmentations individuelles et/ou collectives », explique l'Apec . Elle a aussi permis « aux cadres de négocier, plus souvent qu'en 2009, leurs salaires à la hausse ».
Le niveau des augmentations est resté stable, tout comme le salaire d'embauche. Pour un jeune diplômé, le salaire moyen à l'embauche a été, de 37.000 euros annuels bruts, comme en 2009 (29.000 euros pour un jeune diplômé, 43.000 euros pour un cadre ayant plus de dix ans d'expérience). Le salaire moyen des cadres a été de 53.000 euros, avec un salaire médian de 47.000 euros.
Les cadres de l'industrie pharmaceutique les mieux lotis
De manière assez classique, les augmentations de salaires varient en fonction de la taille de l'entreprise. Ainsi, la part des cadres déclarant avoir été augmentés est de 30% dans les entreprises de moins de 20 salariés et de 55% dans les entreprises de 1.000 salariés ou plus. C'est dans l'industrie, « où les grandes entreprises sont largement représentées », que cette part est la plus forte : 55%, contre 44% dans les services.
Les cadres de l'industrie pharmaceutique restent les mieux lotis (63% ont vu leur salaire réévalué), tandis que les moins favorisés se retrouvent dans les activités de formation et les associations, la santé et l'action sociale.
Changer de poste permet aussi de négocier une augmentation de salaire. L'Apec note une bien plus forte proportion de cadres augmentés (62%) chez les personnes ayant connu un changement de poste, surtout si la mobilité est volontaire. Dans l'ensemble, « les cadres sont plus optimistes que l'année dernière concernant l'évolution de leur rémunération pour 2011 ».
