Embellie provisoire sur le marché de l'emploi pour les jeunes diplômés

L'insertion professionnelle s'est améliorée pour les jeunes diplômés cette année, selon une étude menée par l'Association pour l'emploi des cadres (Apec) et publiée ce mercredi. Pour les promotions suivantes, l'horizon risque de s'assombrir en raison des perspectives négatives pour l'économie.
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Les diplômés de 2010 l'auront échappée belle. Profitant d'un début de reprise après la crise de 2009, ils sont 71% à avoir trouvé un emploi dans les huit mois qui ont suivi l'obtention de leur diplôme, soit 7 points de plus que l'an dernier. C'est ce qui ressort de l'enquête réalisée au printemps auprès de plus de 4.000 jeunes ayant au moins un niveau " bac + 4 " dans l'enseignement supérieur par l'Association pour l'emploi des cadres (Apec).

" Au premier semestre 2011, le volume d'offre d'emploi des cadres a grimpé de 133% par rapport à la même période l'année passée et sur les 90.000 offres comptabilisées un tiers à été ouvert aux jeunes diplômés ", rappelle Pierre Lamblin, directeur des recherches à l'Apec. Si toutes les offres ne sont pas pourvues, cela souligne toutefois que les entreprises ont retrouvé le " goût du risque " sur cette période.

Par ailleurs les " conditions d'emploi se sont améliorées " avec plus de stabilité puisque plus de la moitié ont signé des contrats à durée intederminée. Question salaire, la moitié des jeunes diplômés ayant un emploi gagnent 27.600 euros par an, c'est 5% de plus que l'an dernier. Seuls les universitaires, les moins bien payés de tous voient leur salaire moyen diminuer passant à 26.600 euros par an contre 26.800 euros l'année dernière.

Des affaires qui roulent pour les jeunes ingénieurs

Certes, le niveau d'avant 2008 n'est pas retrouvé, mais dans l'ensemble, presque toutes les disciplines ont profité de l'embellie. Dans l'informatique, les télécommunications et le multimédia, 90% des jeunes diplômés ont pu accéder à leur premier emploi. Dans cette branche ainsi que dans celle des métiers de l'industrie comme la métallurgie, mécanique, aéronautique, informatique industrielle, la hausse du taux d'emploi est la plus forte (18 points de plus que l'an dernier). L'électronique ainsi que le Génie civil, les Bâtiments et travaux publics et les autres spécialités industrielles progressent aussi, de 17 points.

Le secteur de la finance en particulier la banque et l'assurance ont aussi embauché plus de jeunes que l'an dernier.  " Les entreprises du secteur ont rajeuni leurs effectifs en privilégiant le recrutement de jeunes diplômés (74% d'entre eux sont en poste) ", indique le rapport.
L'agroalimentaire ainsi que les ressources humaines ont aussi embauchés plus de jeunes diplômés.

En revanche, l'insertion professionnelle a souffert dans les métiers médicaux. L'Apec l'explique par les coupes budgétaires dans la fonction publique avec la réforme hospitalière, ainsi que des restructurations dans le secteur pharmaceutique. Dans ces secteurs, il est plus difficile de trouver un emploi et le temps de recherche est plus long.

Pespectives assombries

Dans l'ensemble l'accès à l'emploi s'est donc amélioré cette année pour les primo-arrivants sur le marché du travail. Mais la conjoncture est en train de se retourner avec des prévisions de croissance en baisse et des entreprises redevenues plus frileuses. Les banques européennes, par exemple, ont déjà annoncé des réductions d'effectif.

La promotion 2011 souffrira-t-elles d'un éventuel retournement de conjoncture ? " C'est possible mais il est trop tôt pour en juger ", commente Pierre Lamblin. Si la crise touche aux investissements des entreprises, " en effet, les jeunes diplômés seront les premiers touchés. Après la faillite de Lehman Brothers en 2008, c'est ce qui s'est produit ", rappelle-t-il pourtant.

Les commerciaux pourraient être épargné par un éventuel mouvement de repli. " Que la conjoncture soit favorable ou pas, ils sont toujours recrutés ", explique Pierre Lamblin. « Quand ça va mal, on taille d'abord dans les budgets de recherche et développement et dans la communication », ajoute-t-il.
Toutefois, ce dernier note que le " crédit impôt recherche " a joué entraînant un maintien des embauches de jeunes pour ces fonctions dans les périodes précédentes.

Commentaires 2
à écrit le 28/11/2011 à 18:37
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Moi je peux vous dire que la situation du marché de l'emploi est désastreuse pour la promo 2011, tous mes amis ont fait des grandes écoles ou des 3 cycle, il est trés difficile de trouver ne serait-ce qu'un stage. Les fonctions dans la finance telle...

à écrit le 28/09/2011 à 13:14
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J'aime ce genre d'article ! Bien franchouillard ! Une idée positive, suivie d'une négative ! Et après on s'étonne du moral en baisse des français ! Faut etre bien accroché pour supporter les médias !!

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