Les créations d'emplois s'essouffent en fin d'année

Le secteur tertiaire est le plus dynamique, la construction fait pâle figure tandis que l'industrie redresse la tête.
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Entre le troisième trimestre 2010 et le troisième trimestre 2011, le secteur marchand a créé 186.400 emplois, a indiqué l'Insee jeudi. Tous secteurs confondus, 201.500 postes ont été créés sur un an. Pas si mal ? C'est ce qu'on serait tenté de dire, alors que la croissance du PIB a oscillé entre - 0,1 % et 0,3 % par trimestre, excepté en début d'année (+ 0,9 %).

Le secteur tertiaire est le plus dynamique, avec 186.000 emplois créés sur un an (dont intérim). La construction fait pâle figure, avec 500 emplois perdus. L'industrie affiche un solde de 1.000 créations d'emplois. Pour la première fois depuis 2001, le secteur avait enregistré au premier trimestre des créations d'emplois (7.800). Même s'il faut attendre les résultats du quatrième trimestre pour analyser le bilan de 2011, l'industrie est en tous les cas bien loin des 72.000 et 171.000 postes perdus respectivement en 2010 et 2009.

« On profite encore de l'amélioration de la situation enregistrée depuis début 2010 », analyse Hélène Baudchon, économiste à BNP Paribas. Avec sept trimestres consécutifs de créations de postes, l'emploi progresse mécaniquement. En revanche, il n'y a pas d'incohérence avec l'évolution du PIB. Sur un an, le produit intérieur brut évolue de 1,6% et l'emploi de 1,2%.»

L'intérim à la peine

Les emplois aidés soutiennent également la dynamique de l'emploi : 502.000 postes subventionnés à 70 % par l'État ont été financés en 2011, dont une enveloppe additionnelle de 20.000 contrats annoncés par Nicolas Sarkozy en septembre.

Les créations d'emploi considérées sur un an montrent donc une forme de résistance. En revanche, d'un trimestre à l'autre, l'essoufflement est net depuis le début de l'année, avec 3.600 emplois marchands créés au troisième trimestre, contre 78.300 au premier. Le tertiaire, qui avait enregistré 57.900 créations de postes au deuxième trimestre, n'en gagne que 5.000 au troisième. Mauvais signal, l'intérim a perdu 16.000 postes au troisième trimestre, après neuf trimestres de hausse. L'évolution de la masse salariale suit le même scénario. Après un début d'année dynamique (+ 2 % et + 0,9 %), elle a fléchi de 0,1 % au troisième trimestre, a indiqué l'Acoss jeudi. Sur un an, elle croît de 3,3 %, sous l'effet de la progression des effectifs, mais aussi du salaire moyen par tête, qui augmente de 2,3 % sur un an, soit plus que l'inflation (+ 2,2 %). « Le début d'année a été favorable pour l'emploi par rapport à la crise de 2008-2009, mais l'été a marqué un retournement et les enquêtes de conjoncture d'octobre et novembre montrent une dégradation des perspectives », rappelle Frédéric Tallet, à l'Insee.

Commentaire 1
à écrit le 09/12/2011 à 10:41
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Les créations d'emploi font plus que s'essoufler, l'emploi disparait enfoui dans les friches industrielles. Les seules croissances remarquables en France sont : le Déclin économique, les travailleurs pauvres, la misère humaine, la détresse des malad...

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