Pour son retour sur la scène, Johnny Hallyday s'offre un redressement fiscal. Celui-ci lui aurait été "notifié fin 2011", selon l'AFP qui confirme une information du "Canard Enchaîné". Selon le numéro de l'hebdomadaire à paraître ce mercredi, le montant du redressement atteindrait 9 millions d'euros. Ce dernier affirme en outre que l'enquête, déclenchée en décembre 2010, a révélé un "réseau complexe de sociétés au fonctionnement plutôt baroque", notamment des transferts d'actifs au Luxembourg vers une société dont les actionnaires comptent une autre entité domiciliée au Libéria.
Johnny en Suisse
Le chanteur connaît depuis plus de trente ans des démêlés avec le fisc français. Il avait été sévèrement critiqué pour s'être installé en Suisse en 2007. Ses revenus personnels y sont déclarés tandis que ses activités artistiques et commerciales, en France, relèvent toujours de l'administration française. L'installation à Gstaad de l'ami du président Nicolas Sarkozy avait provoqué des remous pendant la campagne présidentielle de 2007. La candidate socialiste Ségolène Royal avait estimé à l'époque que la star devait "donner l'exemple". Le candidat de l'UMP rétorquait quant à lui qu'il y avait "un problème" de fiscalité en France qui faisait fuir des Français parmi les plus fortunés. Propos qui pourraient trouver un nouvel écho dans cette campagne présidentielle 2012 marquée notamment par la proposition de François Hollande de taxer les plus hauts revenus à 75%. Début décembre, Johnny Hallyday avait déclaré qu'il n'avait pas l'intention de quitter la Suisse.
Mardi, l'artiste retrouvait la scène à Los Angeles pour nouvelle tournée à après plusieurs mois d'arrêt en raison de problèmes de santé. Son équipe s'est refusée à tout commentaire pour le moment. Interrogé mercredi matin sur RTL, le chanteur a seulement déclaré: "Je ne vous confirme rien parce que c'est vous qui me l'apprenez, moi je sors de scène, j'ai fait ma musique, pour moi c'est ce qu'il y a de plus important".
