Au parti socialiste, après la large victoire aux législatives, le mot d'ordre est à l'union affichée. Surtout ne pas donner l'impression que le PS va retomber dans ses travers, avec ses batailles de chapelles. L'Unité doit prévaloir, sous la houlette de Martine Aubry, tant que celle-ci est encore Première secrétaire. Aussi, la distribution des différents postes doit s'effectuer dans l'ordre. Pas question de sortir du rang et d'afficher un peu trop ostensiblement des ambitions personnelles. Dès ce mardi 20 juin, ainsi, le PS réunit son Conseil national pour fixer la date de son congrès qui désignera celui ou celle qui succèdera à Martine Aubry à la tête du parti à l'automne. 

Cambadelis pour succéder à Aubry?

Réélu député de Paris, Jean-Christophe Cambadélis, ancien partisan de Dominique Strauss-Kahn rallié à la maire de Lille, a annoncé qu'il allait "proposer un ticket avec Harlem Désir", numéro deux du PS. "Je ne serais pas choqué que Martine Aubry continue à rassembler et diriger les socialistes mais si elle ne le fait pas, je suis pour le rassemblement", a ajouté Jean-Christophe Cambadélis qui, en bon ancien trotskiste et excellent stratège, préfère amadouer un adversaire potentiel - Harlem Désir actuel Premier secrétaire adjoint - pour mieux le neutraliser. D'ailleurs, Harlem Désir s'est bien gardé de répondre. Autre enjeux, la "bataille du perchoir", qui désignera le 26 juin, le président de la nouvelle Assemblée nationale.

Qui au "perchoir"?

Ségolène Royal battue dimanche à La Rochelle, Claude Bartolone député de Seine-Saint-Denis, a officialisé sa candidature pour le PS. Il en va de même de Jean Glavany, ancien conseiller de François Mitterrand et député des Hautes-Pyrénées depuis 1993. Elisabeth Guigou, ancienne ministre de Lionel Jospin et également élue de Seine-Saint-Denis, a aussi manifesté sa "disponibilité" pour le poste. Mais, officiellement tout se passe en harmonie. Pas question pour les trois postulants d'afficher de divergences. Le groupe socialiste devrait faire son choix jeudi 21 juin. Auparavant, il aura élu son président pour succéder à Jean-Marc Ayrault. Bruno Leroux, ancien porte-parole de François Hollande durant la campagne, tient la corde.

Royal commissaire européen?

Reste à régler le cas de Ségolène Royal battue dimanche dans la première circonscription de Charente-Maritime par le dissident PS, Olivier Falorni. L'ancienne candidate à la présidentielle de 2007 souhaite continuer de peser sur la vie politique nationale... Le PS veut en discuter avec elle. Matignon aussi. Certains évoquent un poste de commissaire européen...