Mystère : les Français consomment mais n'ont pas confiance dans l'avenir

Les ménages ont retrouvé le chemin des magasins ce printemps. Les achats d'automobile ont été particulièrement dynamiques en mai constate l'Insee. Ce regain de la consommation ne devrait pas se prolonger indéfiniment.
Copyright Reuters

Il y a deux façons de voir les choses. Vous déprimez ? Vous restez enfermé chez vous. Autre option, vous sortez faire du shopping ! Il semble que ce soit la seconde option qu'un certain nombre Français aient choisi, leur confiance dans l'avenir mesurée par l'Insee restant pourtant plombée dix points en dessous de sa moyenne de longue période. Pour le choc de confiance espérée par le gouvernement, il faudra encore attendre un peu.

Selon l'Institut, la consommation des ménages en produits manufacturés a augmenté de 0,4% en mai, après avoir progressé de 0,7% un mois plus tôt. Cette augmentation est essentiellement tirée par la hausse des achats d'automobiles (+1,9 % en mai, après -1,8 %) et, avec l'arrivée des beaux jours, par celle des achats en quincaillerie-bricolage. Les dépenses des ménages en produits manufacturés représentent environ un quart de leurs dépenses de consommation globale.

La consommation devrait rester soutenue dans les prochains mois

Cette tendance peut-elle se prolonger, permettant à la consommation globale de redevenir un pilier robuste de la croissance, comme elle le fut entre 2007 et 2007 ? Pendant cette période, la consommation des ménages a crû en moyenne de 2,1 % par an. Elle n'a ensuite progressé que de 0,3 % entre 2008 et 2011. A court terme, la probabilité que la consommation reste tonique est assez forte. Période des soldes oblige, les statistiques de juin mais également de juillet devraient être encourageantes. En outre, selon la dernière enquête de conjoncture réalisée auprès des ménages, leur opinion sur l'opportunité de faire des achats importants avait nettement progressé. Cette bonne nouvelle est malheureusement à relativiser puisqu'un retour des Français dans les magasins se traduit mécaniquement par un creusement du déficit commercial. On ne peut pas tout avoir !

Les Français restent des fourmis

En revanche, à moyen terme, la demande devrait s'essoufler et ce, pour deux raisons. D'une part, l'Insee anticipe un repli de 1,2% du pouvoir d'achat par unité de consommation cette année, affecté notamment par le ralentissement des revenus d'activité et la hausse des impôts. Un recul inédit depuis 1984, année au cours de laquelle il avait chuté de 1,9%.

Certes, avec un taux d'épargne de 15,6%, les ménages disposent de réserves très appréciables. Mais il serait surprenant de les voir changer de comportement, passer de la prudence à l'euphorie si le marché du travail reste bouché. Fourmis les Français sont, fourmis ils resteront.
 

Commentaires 2
à écrit le 29/06/2012 à 21:13
Signaler
zizi, et d'après vous on devrait avoir quelle monnaie en France, le Franc, le dollar, la lire italienne, le franc CFA, et l'euro à encore de belle année devant lui, et comme vous dites cette monnaie de singe vous allez l'avoir pour longtemps.

à écrit le 29/06/2012 à 16:50
Signaler
Vite ! Dépensons ces euros, cette monnaie de singe avant qu'il ne soit trop tard ! Est-ce si difficile à comprendre ?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.