L'entrepreneuriat superstar !

Parce qu'il recouvre un grand nombre de problématiques, pose une variété infinie de questions, le Centre d'analyse stratégique (CAS) n'a pas pu se contenter de rédiger une note d'analyse complète sur l'entrepreneuriat en France. Un second volet était nécessaire. Les deux documents ont été dévoilés ce jeudi à la presse.
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Jeudi, le Centre d?analyse stratégique (CAS) a dévoilé deux notes sur l?entrepreneuriat en France. Dans la première, intitulée « Mythes et réalités en comparaison internationale », Estelle Dhont-Peltrault et Fabienne Llense du département Économie Finances du CAS dressent un portrait en demi-teinte des attitudes culturelles des Français vis-à-vis de
l?entrepreneuriat. « D?une part, l?état d?esprit des Français à l?égard des entrepreneurs et de la création d?entreprises apparaît sous un jour plutôt favorable : la profession d?entrepreneur est plébiscitée, les aspirations à l?autonomie sont fortes et les opportunités présentes. D?autre part, les Français témoignent d?un certain manque de confiance en eux, notamment au regard de leur capacité à entreprendre et de leur peur de l?échec. Ce décalage n?est néanmoins pas spécifique à la France mais s?observe également en Allemagne et au Royaume-Uni », expliquent les auteures. Peut-on en déduire que les statistiques portant sur la création d?entreprises pourraient être regonflées ? En 2011, l?Insee a constaté 549.805 créations d?entreprises - un chiffre en baisse de 11,6% par rapport à 2010 -, dont 166.674 sous la forme sociétaire et 383.131 entreprises individuelles, parmi lesquelles 291.721 auto-entreprises.

Un décalage entre les intentions et la réalité

Des particularités françaises sont toutefois soulignées, notamment l?écart existant entre les intentions entrepreneuriales, qui sont très élevées, et le taux d?activité entrepreneuriale, relativement modeste. « Elles tiennent également au faible taux de conversion des entreprises nouvelles en entreprises pérennes. Or la contribution de la création d?entreprises à la croissance économique sera d?autant plus importante que les entreprises nouvellement créées sont capables de survivre et de croître et qu?elles sont ainsi en mesure de concurrencer les entreprises en place et de favoriser directement des gains de productivité », précise la note.

Dans le deuxième volet de cette note, intitulé « Comment mieux accompagner la prise de risque des créateurs d?entreprises ?, le CAS formule plusieurs propositions pour les aider à mieux gérer leur prise de risque, en fonction de leur profil. Quatre profils de créateurs sont définis : les créateurs par ?nécessité?, par ?adaptation, par ?vocation? et par ?opportunité? qui adoptent une diversité d?attitudes face aux risques. Sachant que 60% environ des créations d?entreprises sont le fait de personnes à la recherche d?un emploi, les créateurs par nécessité représentent le gros du bataillon des entrepreneurs.

Des soutiens adaptés aux profils

Selon les profils, deux types d?actions sont envisagées. Pour les créateurs les plus fragiles car rencontrant plus fréquemment des problèmes de trésorerie, c'est-à-dire les créateurs par ?nécessité? et par ?adaptation?, le CAS propose de les inciter à opter pour un régime fiscal plus exigeant en termes de comptabilité afin de les aider à mieux gérer leur développement et à faciliter leurs relations avec le secteur bancaire.

Pour les créateurs plus solides financièrement mais dont le développement est freiné par une trop forte aversion au risque ? les créateurs par ?vocation? et par ?opportunité? sont ici visés -, les auteures suggèrent la mise en place des menus d?avances remboursables qui limiteraient directement leur prise de risque et les inciteraient donc à s?engager dans des projets ambitieux dès lors qu?ils acceptent des conditions de remboursement relativement strictes. « Ces aides devront néanmoins leur être proposées en aval de la création afin de conserver les bénéfices de leur gestion prudente au moment de la création de l?entreprise », précise le CAS.
 

Commentaires 2
à écrit le 28/10/2012 à 8:18
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Oui , un rapport de plus ! Le Président actuel n'a ?t-il pas dit et répété sa" haine " des "riches" et sa "haine" de la finance Faut-il en conclure que le salut est dans la fuite ?

à écrit le 25/10/2012 à 18:08
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ca fait un rapport de plus; la realite c'est les faits: impots, insultes, denigrement, le tout ' a la francaise'....

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