Création d'entreprises : mieux vaut se faire aider !

Selon Initiative France, le premier réseau associatif de financement et d'appui à la création d'entreprises, 86% des entreprises qu'il a accompagnées sont encore en activité trois ans après leur création. En moyenne, ce pourcentage s'élève à 66% lorsque l'on considère l'ensemble des créations d'entreprises.
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Aide-toi et le ciel t'aidera. Le proverbe d'Esope repris par Jean de La Fontaine dans « Le chartier embourbé » est souvent instructif. Toutefois, dans le domaine de la création d'entreprises, la bonne volonté peut ne pas suffire. Selon le rapport de la Cour des comptes portant sur les créations d'entreprises dévoilé en février, seulement 66 % des entreprises françaises créées en 2006 étaient toujours en activité en 2009, 52 % après cinq ans. Autre enseignement de ce rapport des Sages de la rue Cambon, la moitié des entreprises créées le sont sans aides publiques et plus de 70 % sans accompagnement par une structure spécialisée « alors que ce dernier élément a un impact sensible sur le taux de pérennisation », estiment-ils.

Trois entreprises sur quatre encore en activité après six ans

Le bilan de l'activité 2012 d'Initiative France présidé par Louis Schweitzer, confirme les propos de la Cour. Ainsi, 86% des entreprises suivies par le premier réseau associatif de financement et d'appui à la création d'entreprises sont toujours en activité trois ans après leur lancement. A six ans, ce pourcentage atteint 74%. En 2012, Initiative France a soutenu 16.000 créations ou reprises d'entreprises en 2012.

Pourtant, le soutien à la création d'entreprise est massif en France. Selon les travaux de la Cour et des chambres régionales des comptes, le coût en crédits publics des dispositifs de soutien nationaux examinés s'élevait à environ 2,7 milliards d'euros en 2011. Sur ce total, environ 240 millions correspondent à des financements (prêts, prises de participations...) ayant vocation à être récupérés par les financeurs. « L'essentiel de ces dépenses (80 %, soit 2,1 milliards) prend la forme d'aides directes aux créateurs, principalement à travers l'activation des dépenses chômage. Quant aux aides indirectes (0,6 milliard), elles sont constituées essentiellement des incitations fiscales à l'investissement en capital risque (0,3 milliard, hors exonérations de l'impôt de solidarité sur la fortune).

Mais comme le regrette la Cour, « les défauts de gouvernance conduisent à la mise en place d'un système de soutien à la création d'entreprises complexe et très peu lisible pour les porteurs de projets. La relativement faible utilisation d'un certain nombre de dispositifs, notamment en matière d'accompagnement, en est probablement une des conséquences ».
 

Commentaire 1
à écrit le 28/03/2013 à 9:43
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Faut surtout bouger son cul et changer de pays.

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