Dis moi où tu habites et je te dirai si tu es (mal)heureux. C'est possible si l'on se fie à la carte de France (voir ci-dessous) dressant le palmarès des régions les plus heureuses, réalisée grâce à l'indice relatif de bonheur (IRB). Cet indice a été inventé par un consultant, Pierre Coté, qui s'est basé sur 24 facteurs d'influence du bonheur (accomplissement, travail, famille, liberté, argent, etc.).
Verdict: d'après cette carte, la région la moins heureuse serait la Franche-Comté, juste derrière la Corse et la Normandie. A l'opposé, le Nord Pas-de-Calais se révèle être la région la plus heureuse, devant Rhône-Alpes et Provence Alpes Côte-d'Azur. L'auteur de l'étude prévient toutefois que ces résultats consultables sur le site indicebonheur.com sont à "interpréter avec prudence", étant donné que l'échantillon utilisé (21.700 personnes interrogées) "ne correspond pas aux normes statistiques minimales".
Une autre carte (voir ci-dessous) tente de répertorier les régions en fonction du bonheur de leurs habitants. Celle-ci a été établie avec des moyens technologiques plus avancés si l'on ose dire. L'équipe du chercheur américain Jordi Quoidbach au département de psychologie de l'université de Harvard s'est en effet basée sur les données recueillies grâce à l'application mobile "58 secondes pour augmenter votre bonheur".
Le principe est simple: en fonction des paramètres choisis, l'utilisateur reçoit entre quatre et douze fois par jour un message qui lui demande de répondre à quelques questions. Ceci afin d'évaluer son degré de satisfaction. Sachant que cela prend au maximum 58 secondes à l'utilisateur...
D'après la carte ainsi établie, les régions les moins heureuses sont largement plus nombreuses que les deux ou trois régions qui semblent atteindre le seuil de bonheur maximal en fonction des critères établis. Ce qui peut du reste ne pas paraître étonnant à en croire l'économiste Claudia Senik, dont l'étude sur The French Unhappiness Puzzle avait fait grand bruit au printemps et selon laquelle le seul fait d'habiter dans l'Hexagone réduit de 20% la probabilité de se réclamer "totalement heureux".
Pour aller plus loin: Qu'est-ce qui rend les Français si malheureux: le chômage, le travail ou...l'école ?
