
Le Produit intérieur brut (PIB) de la France a reculé de 0,1% au troisième trimestre 2013 après son rebond de 0,5% au deuxième trimestre. Un repli qui est notamment dû à une baisse des exportations, a annoncé l'Insee ce jeudi.
"Ce n'est pas une récession, ce n'est pas un indicateur de déclin"
Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a immédiatement réagi. Sur RTL, il a ainsi déclaré:
Ce n'est pas une récession, ce n'est pas un indicateur de déclin.
Le ministre a parlé d'un simple "moment" dans "une année heurtée". Il a notamment rappelé les prévisions de rebond attendu au dernier trimestre (+0,4%).
L'Insee anticipait une stagnation du PIB
Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques, l'investissement des entreprises, un bon indicateur de la conjoncture économique à moyen terme, est également en repli (-0,6%) sur le troisième trimestre.
Ce PIB en léger recul créé la surprise : pour le troisième trimestre, 22 économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une hausse de 0,1% du PIB, leurs estimations allant de -0,2% à +0,2%. Pour sa part, l'Insee, dans sa note de conjoncture publiée en octobre, anticipait alors une stagnation du PIB pour le troisième trimestre, avant un rebond de 0,4% au quatrième trimestre également prévu maintenant par la banque de France.
La contribution de la demande intérieure à la croissance du troisième trimestre a été nulle, alors qu'elle avait représenté 0,4 point de PIB au deuxième trimestre, et celle de la variation des stocks des entreprises a été positive de 0,5 point.
Une baisse des exportations de -1,5%
La contribution du commerce extérieur a été en revanche négative de 0,7 point en raison d'une baisse des exportations (-1,5% après +1,9% au 2e trimestre) et d'importations qui restent dynamiques (+1,0% après +1,6%). Les dépenses de consommation des ménages comme des administrations publiques ont augmenté de 0,2% sur le trimestre.
L'investissement global s'est replié pour le septième trimestre consécutif
Mais l'investissement global, en baisse pour le septième trimestre consécutif, s'est replié de 0,6%. Celui des seules entreprises non financières, qui avait mis fin au deuxième trimestre à cinq trimestres de recul, avec une évolution corrigée à +0,1%, a rechuté, se contractant de 0,6%. Ce recul tient pour l'essentiel aux services (-1,0%) et dans une moindre mesure à la construction (-0,5%). Mais l'Insee note que l'investissement du secteur manufacturier a renoué avec une franche croissance (+0,9% après -0,3%).
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