La très légère reprise n'a pas empêché un rebond des défaillances d'entreprises en 2013

Selon la 9ème édition du rapport annuel réalisé par Deloitte et Altares, les défaillances d'entreprises se sont accélérées en 2013. Pourtant, le PIB a progressé de 0,2% l'année dernière, après avoir stagné en 2012.
Fabien Piliu
En 2013, 63.100 défaillances d'entreprises ont été observées. (Photo : Rupert Ganzer / Flickr CC License by)

L'économie française a eu beau se ressaisir en 2013, les défaillances d'entreprises ont à nouveau augmenté l'année dernière, affichant une hausse de 3% selon la 9ème édition du rapport annuel réalisé par Deloitte et Altares pour s'élever à 63.100.

Un niveau proche du triste record établie en 2009, année la plus sombre pour l'économie française depuis la fin de la seconde guerre mondiale au cours de laquelle le PIB avait plongé de 2,5%.

" Cette augmentation du nombre de défaillances vient placer l'année 2013 au même niveau que l'année 2009, alors que les statistiques étaient retombées aux alentours de 59 000 défaillances par an depuis 2010 ", observe l'étude.

Une reprise sans effet

Cette augmentation de la sinistralité est assez paradoxale, l'économie française ayant timidement rebondi de 0,2%, après avoir stagné l'année précédente.

" L'année 2013 ne s'est pas terminée sans heurts pour les entreprises françaises avec un nombre de défaillances qui rejoint pratiquement le niveau atteint en 2009 au plus fort de la crise. La sortie de crise rapide, un temps évoquée, a laissé place à des perspectives plus sombres : les incidences sur l'économie, la santé des entreprises et l'emploi perdurent maintenant depuis 5 ans. La crise semble avoir révélé une fracture au sein du tissu économique français avec, d'une part, les entreprises qui ont poursuivi leurs efforts d'investissements et d'innovation et, d'autre part, un grand nombre de PME et ETI qui ont vu leurs perspectives de croissance s'éloigner et leurs marges se détériorer ", explique le rapport annuel.

Les entreprises de moins de 50 salariés et les services sont les plus touchés

Quelles sont les entreprises les plus touchées par cette nouvelle vague de défaillances ? Dans 99% des cas, il s'agit d'entreprises de moins de 50 salariés. Deloitte et Altares recensent 575 défaillances d'entreprises de plus de 50 salariés, soit une poursuite de l'augmentation entamée en 2012 et 2011 avec respectivement 562 et 513 défaillances.

Au niveau sectoriel, des différences apparaissent également. Si les défaillances ont reculé de 4% dans l'industrie entre 2012 et 2013, elles ont augmenté de 0,2% dans la construction, de 3,7% dans le commerce et de 5,9% dans les services.

L'ordonnance Taubira à la rescousse

Pour limiter à terme les défaillances d'entreprises, le gouvernement s'est résolu à moderniser son arsenal législatif. Le 12 mars, Christiane Taubira, la Garde des Sceaux a présenté une ordonnance en Conseil des ministres dont l'objectif est de mieux lutter contre les difficultés des entreprises en favorisant la prévention et en simplifiant les procédures collectives.

Concrètement, ce texte met à la disposition du chef d'entreprises un panel de solutions, dont le renforcement de la phase de conciliation, l'introduction d'une sauvegarde anticipée et le renforcement du pouvoir des créanciers, pour l'encourager à s'adresser au tribunal le plus rapidement possible, dès la survenance des premiers signes de difficultés.

Fabien Piliu
Commentaires 42
à écrit le 19/03/2014 à 15:02
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C'est surtout le gouvernement qui est défaillant !

à écrit le 19/03/2014 à 13:31
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Qui l’eu cru que la croissance chut ?

à écrit le 19/03/2014 à 11:17
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Il aurait été utile dans votre article de faire remarquer que les entreprises de moins de 20 salariés et celles sans salariés ont un taux de défaillances en Janvier et Février 2014, supérieur aux mois comparés sur 2013 et 2012 (Deloitte) ce qui n'aug...

à écrit le 19/03/2014 à 9:39
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Les entreprises Françaises fonctionnent sur un modèle militaire : le point de vue du chef ne peut pas être remis en question. Quand le chef commet une erreur, tout le monde le laisse faire au risque de se voir stagner professionnellement, muté ou au ...

le 19/03/2014 à 10:42
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Amusant. Les allemands disent souvent que dans leur pays, le problème est que les gens sont trop disciplinés et ne veulent pas contredire le patron. Ils prétendent que les français sont plus critiques envers leur direction.

le 19/03/2014 à 10:44
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Vous parlez des grosses sociétés, ne faites pas une généralisation pour l'ensemble des sociétés françaises, svp.

le 19/03/2014 à 13:40
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Même chose pour l'état .....Normal 1er ne fait rien (ou n'importe quoi ), et tout le monde le laisse faire .... Car le chef ne met en avant que ses idées personnelles qui avantagent son avancement. ( je vous cite)

à écrit le 19/03/2014 à 8:16
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0,2% de croissance, ce n'est pas une reprise. En plus d'une dette qui ne finit pas d'exploser, d'un chomage massif, les Français sont hyper taxés et ceci depuis des années. Alors que leur pouvoir d'achat se réduit, que la confiance dans les politique...

à écrit le 19/03/2014 à 7:22
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Il suffit d'aller a une audience du tribunal de commerce, c'est l'abattage a la chaine, certains tribunaux ont même double le nombre d'audiences par semaine pour pouvoir répondre à la "demande".

à écrit le 18/03/2014 à 22:41
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C'est la reprise des faillites d'entreprises qui croulent sous l'impot et l'austérité du gouvernement socialiste

le 19/03/2014 à 17:04
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On ne peut pas l'appeler "gouvernement socialiste" puisqu'ils ne font rien de socialiste. La dénomination est maintenant devenue "Sociale démocratie"...

à écrit le 18/03/2014 à 22:38
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C'est la reprise à la sauce hollandaise

à écrit le 18/03/2014 à 19:39
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Les deux vrais questions à se poser sont les suivantes : - comment faire vivre 66 millions d'habitants avec 0 % de croissance ? - combien coûte l'immigration massive qui déferle sur le pays ?

à écrit le 18/03/2014 à 18:35
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Il n'y a que la vérité qui blesse: les français sont nuls en gestion.

à écrit le 18/03/2014 à 18:24
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Exactement comme en Belgique (mais ce n'est pas une histoire) les fermetures d'usines et d'entreprises se multiplient et nos dirigeants regardent passer les trains. J'écoutai hier une intervention de madame Royal qui parlait de la croissance, on pe...

à écrit le 18/03/2014 à 17:27
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Vous connaissez la blague du jour? Montebourg! Il est toujours ministre....

le 19/03/2014 à 10:47
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L'Usine Nouvelle estime que c'est le meilleur ministre de l'industrie depuis Pompidou. Sans doute un dangereux repaire de gauchistes !

à écrit le 18/03/2014 à 16:45
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le modèle des petits entrepreneurs et indépendants a vécu!le gouvernement doit concentrer ses aides sur les secteurs qui ont prouvé la cohérence de leur modèle:grandes entreprises,collectivités locales,art , médias et sport professionnel

le 18/03/2014 à 18:42
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ce qui a vécu c'est le modèle de l'élu PS, sur de lui, dominateur, spoliateur, qui pompe les entreprises, pour redonner généreusement à qui il veut. Bref le clientélisme. J'espère que les prochaines élections remettrons ces élus du siècle passé, à le...

le 19/03/2014 à 13:27
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à élu PS, vous oubliez l'ajout d'un échelon entre les communautés de communes et le conseil général qui génèrera richesse et emploi.

à écrit le 18/03/2014 à 16:01
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la "très légère reprise" ?? ah bon ? mais la reprise de quoi ? la reprise du copinage qui permet a certains de toucher des aides, des subventions ... parce que les petits patrons, les courageux, les "silencieux", eux continuent de mourir en silence c...

à écrit le 18/03/2014 à 15:16
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Vive la croissance à + 0,2% pour l'emploi, l'équilibre des comptes sociaux et le rétablissement des marges des entreprises surtout les TPE/PME tenues souvent à bout de bras par les Banques; donc si une banque dit STOP ne serait-ce que pour manque de ...

le 18/03/2014 à 18:33
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Si la banque dit "stop" c'est que la comptabilité est pourrie et les perspectivement de redressement nulles. Il faut arrêter de croire que la banque fait la pluie et le beau temps dans la comptabilité d'une entreprise. Ce sont bien souvent les mauvai...

le 19/03/2014 à 8:17
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Bonjour Michel, je pense qu'en terme de comptabilité "pourrie" nos banques sont loin d'être de bons élèves. Lorsqu'on regarde le bilan de nos grandes banques française, il y a de quoi s’inquiéter...

à écrit le 18/03/2014 à 15:15
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Suis pas surpris ... Suffit d'ouvir le journal, rubrique annonces légales, et voir la quantité de sociétés en liquidation judiciaire ... Actuellement, mini 3 pages bien fournies ...

à écrit le 18/03/2014 à 15:10
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"Quelles sont les entreprises les plus touchées par cette nouvelle vague de défaillances ? Dans 99% des cas, il s'agit d'entreprises de moins de 50 salariés". Ce qui est presque logique puisqu'elle represente 96% des entreprises francaises.

à écrit le 18/03/2014 à 14:48
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Combien on en a écrasé? A peine 5,7 millions... 60 000 entreprises, on relance les entreprises en les faisant fermer? Ah bon? Le gouvernement décrète la croissance mais pas la poursuite des entreprises? On comprends pas bien: le PMI de Février est à ...

à écrit le 18/03/2014 à 14:24
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Malheureusement cela n'existe que dans un monde idéal. Un monde auquel ils appartiennent puisqu'un ministre n'a jamais travaillé de sa vie. Il milite des la puberté, organisent des grèves et apparaissent devant les caméras de TV après avoir soigné le...

à écrit le 18/03/2014 à 14:23
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Et le choc de simplification ? Et le choc de compétitivité ? Qu'est-ce que ça donne ? RIEN ???...

le 19/03/2014 à 8:57
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Les quoi ??? Tout ca, c'était des résolutions du nouvel an, oubliées dès le lendemain !!!

à écrit le 18/03/2014 à 14:15
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On progresse dans la chute des entreprises ou bien on progresse dans la diminution de la courbe du chômage, ou bien on régresse dans tous les domaines? Alors pourquoi ne pas dire marche à l'envers. On joue à Laurel et Hardy, hardi les gras, fuyons, o...

à écrit le 18/03/2014 à 14:08
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Augmentation des défaillances d'entreprises, et celà va s'accélérer ca les Greffe ont engagé des poursuites avec de très lourdes amendes contre les TPE qui ne publient pas leurs comptes alors que Ayrault avait annoncé qu'il supprimait ces fameuses pu...

à écrit le 18/03/2014 à 14:03
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Bonjour, Avec l'article 63 du traité de fonctionnement de l'union européen, qui autorise les entreprises française a délocaliser sans demander aucune autorisation a l'état, nous perdons une usine chaque jour, et 800 emplois industriels par semaine...

à écrit le 18/03/2014 à 13:55
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Comment pourrait-il en être autrement?

à écrit le 18/03/2014 à 13:49
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il faut dire aussi que pour camoufler du chomage on incite à la creation d'entreprises pour des personnes qui n'en ont pas les competences et basculent des que les charges commence à tomber

à écrit le 18/03/2014 à 13:45
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souvent localisés dans les centre-villes où ils paient des loyers exorbitants par rapport à leur chiffre d'affaires. En période faste, ça va, mais après 5-6 ans de vaches maigres à rouler sur la jante, ça finit par lâcher, par décourager. Si on a un ...

le 18/03/2014 à 18:39
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L'économie française est toujours à l'âge de la pierre alors qu'il faudrait passer à l'âge numérique et aux fusions de PME. Le souk c'est le commerce des pays sous-développés...

à écrit le 18/03/2014 à 13:08
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Croissance et reprise; des mots qui n'ont rien à voir avec la situation économique de la France. 2013 a été une année mauvaise; elle a été mauvaise pour l'emploi et les entreprises.Que l'hiver au début 2013 a été froid et a vigorifié la consommation...

le 18/03/2014 à 14:14
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effectivement, le titre de l'article fait tout de suite rire: parler de reprise, même légère, en 2013 prouve le sens de l'humour de son auteur.

à écrit le 18/03/2014 à 13:04
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première difficulté : les contrôles fiscaux et URSSAF qui coûtent TRES cher aux entreprises et pas seulement en argent, mais aussi en temps !!!!! l'entreprise est détruite par des fonctionnaires aussi couteux qu'inutiles. Détruire les emplois est un...

le 18/03/2014 à 16:31
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mais oui, mais pourquoi donc des contrôles personne ne fraude n'est-ce pas?

le 18/03/2014 à 16:48
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L'état doit lutter contre la fraude,ce n'est pas par plaisir,mais c'est un devoir Moral.Les artisans commerçants doivent réapprendre a suivre les lois de la république

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