Nouveau record de défaillances d'entreprises en 2013

63.452 entreprises défaillantes ont été recensées en 2013. Un niveau qui devrait rester le même en 2014.
211.716 emplois sont menacés par les défaillances, un niveau très proche de celui de 2009 en plein cœur de la crise.

2013 restera dans les annales comme une année noire pour l'entrepreneuriat. Au total cette année, 63.452 entreprises se sont retrouvées en défaut de paiement ou soumises à une procédure de sauvegarde, révèle le baromètre publié mercredi par l'assureur-crédit Coface. Soit une hausse de +5,3% par rapport à 2012, et surtout un niveau plus élevé que le pic atteint en 2009, au cœur de la crise (63.204 défaillances).

La distribution particulièrement touchée

Ces défaillances records devraient rester à un niveau semblable en 2014, met en garde la compagnie d'assurance qui "anticipe une stabilisation des défaillances en France à un niveau élevé".

En 2013, "leur nombre et le coût financier qu'elles provoquent sont supérieurs à ceux de 2009, au plus fort de la crise", poursuit Coface, avant de nuancer : "le taux de défaillances reste cependant stable (0,8%) et proche de celui d'avant-crise, grâce au stock d'entreprises toujours en progression".

Si la dégradation a été particulièrement forte aux deuxième et troisième trimestres (+9,8% et +8,2% respectivement), la tendance est au ralentissement, avec une dégradation plus modérée au quatrième trimestre (+2,9%). Les secteurs les plus touchés sont ceux de la distribution (notamment les libraires), des services aux particuliers, et l'électronique et l'informatique-télécom. A l'inverse, le secteur de la chimie se porte de mieux en mieux (-3,3%).

211.716 emplois menacés en 2013

Le coût social progresse dangereusement, avec 211.716 emplois menacés par les défaillances en 2013, en hausse de +6,3% par rapport à l'année précédente. L'addition est salée puisque l'ensemble des dettes fournisseurs des entreprises défaillantes atteint 4,82 milliards d'euros, soit une hausse de +10,4% par rapport à 2012 et +2,5% par rapport à 2009.

"Le coût reste très élevé, notamment en raison des redressements judiciaires de FagorBrandt et Mory Ducros en novembre, ces deux entreprises représentant 6% du coût total", précise encore Coface.

      >> Lire aussi : Le plan de justice de Mory Ducros validé par la justice

Les emplois des PME du transport routier sont les plus fortement touchés. "Le transport routier de marchandises connaît des difficultés conjoncturelles, mais aussi structurelles. La concurrence vive des routiers des pays d'Europe de l'Est et une structure de coût assez lourde freinent son développement", explique l'assureur-crédit.

Commentaires 2
à écrit le 13/02/2014 à 19:58
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Et oui c'est la vie, il y'a des entreprises qui ferment d'autres ouvrent. Pour les gens lésés, j'ose espérer qu'ils retrouvent du travail rapidement. Ils ne partent pas les mains vides. Le plus atroce est de ne pas retrouver du travail d'ou l'impor...

à écrit le 12/02/2014 à 11:46
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les gens n'achètent pas assez français et nous n'arrivons pas à exporter à cause de notre monnaie. résultat...

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