L'Europe choisit un plan de relance de 200 milliards d'euros et consacre cinq milliards à la "voiture verte"

Les 200 milliards d'euros du plan de relance décidé par l'Union européenne, soit 1,5% du PIB (produit intérieur brut), sont supérieurs aux 130 milliards (1% du PIB) envisagés lors des préparatifs de ce plan. Pour la Commission, cette relance budgétaire est à prévoir pour une période maximum de deux ans (2009-2010). Et 5 milliards d'euros seront consacrés au développement d'une industrie automobile plus respectueuse de l'environnement.

La Commission européenne a choisi un plan de relance économique de quelque 200 milliards d'euros qui pour l'essentiel toutefois agrège des mesures nationales et reste modeste au regard des centaines de milliards programmées aux Etats-Unis. Ce plan réprésente 1,5% du produit intérieur brut européen. C'est davantage que les 130 milliards d'euros (1% du PIB) qui avaient été envisagés lors des préparatifs de ce plan.


Le plan ne contient pas d'argent frais massif au niveau européen, étant donné les limites du budget de l'UE (Union européenne), bloqué jusqu'en 2013. Les mesures nationales représenteront 1,2% du PIB européen à elles seules et les fonds européens seulement 0,3%, selon les sources européennes. Outre le redéploiement de certains fonds ou l'accélération d'investissements ou de prêts européens, le plan ressemble plutôt à une vaste "boîte à outils", contenant un ensemble de propositions d'actions dans lesquelles les gouvernements pourront piocher.


"La plupart des leviers de politique économique, et en particulier ceux qui peuvent stimuler la demande des consommateurs à court terme, sont entre les mains des Etats", selon un document obtenu par l'AFP (Agence France Presse). Pour la Commission, cette relance budgétaire "est à prévoir pour une période maximum de deux ans (2009-2010)", au terme de laquelle "les budgets des Etats membres devront s'engager à corriger la détérioration budgétaire et revenir aux objectifs à moyen terme" d'équilibre des comptes publics. Le plan doit notamment aider à "stimuler la demande", "restaurer la confiance des consommateurs" et "limiter" l'impact de la récession sur "les plus vulnérables".

Pour cela, la Commission suggère aux Etats de mettre l'accent sur la dépense publique, en faveur notamment des ménages les plus défavorisés, avec par exemple un allongement temporaire des allocations chômage. Bruxelles préconise aussi des baisses d'impôts indirects comme la TVA qui, dit-elle, peuvent "donner une impulsion forte à la consommation". Et elle propose des incitations fiscales pour favoriser l'économie "verte" et lutter contre le réchauffement climatique, avec des actions ciblées pour certains secteurs particulièrement touchés par la crise, comme l'automobile et la construction.
 

Les mesures budgétaires s'ajouteront pour l'Europe à de nouvelles baisses de taux d'intérêt escomptées de la Banque centrale européenne, afin de rendre plus aisé l'accès des ménages et entreprises aux prêts bancaires. "Nous sommes prêts à baisser les taux d'intérêts", a déclaré mercredi son président, Jean-Claude Trichet au Caire.

Le plan européen reste cependant timide au regard de programmes de relance décidés ou envisagés ailleurs dans le monde. Les autorités américaines ont annoncé mardi un ensemble de mesures destinées à soutenir le crédit à la consommation et le marché immobilier pour 800 milliards de dollars. Et le président démocrate élu Barack Obama envisage une enveloppe de 700 milliards de dollars.

Bruxelles présente tout de même des mesures concrètes dont  une "initiative européenne" pour produire des voitures plus vertes et plus sûres, co-financée à hauteur de 5 milliards d'euros d'euros par des fonds européens, la Banque européenne d'investissement (BEI), l'industrie et les Etats membres. Cette initiative mixera des mesures pour stimuler à la fois l'offre et la demande (en voitures électriques, bus moins polluants...).

 

Commentaires 4
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Le fabriquant des planches à billets ne risque pas de connaître la crise, ici comme outre atlantique...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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c'est pas comme cela qu'ils vont diminuer les stocks de voitures invendus.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Y aura de l'argent pour les sdf ?

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Assurément c'est la meilleure stratégie pour couler l'Europe . Depuis quand l'argent n'est-il plus produit par le travail ? Il faut toute la perversité des politiciens de 4 sous , pour nous expliquer que la planche à billets fabrique de la richesse ,...

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