La Fed table sur une baisse du PIB et s'inquiète du faible niveau de l'inflation

La Réserve fédérale américaine a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2009 et ne s'attend pas à une reprise de l'économie avant 2010. En attendant, elle s'inquiète du niveau "inconfortablement bas" de l'inflation.

Déflation. Le mot n'est pas encore ouvertement prononcé par la Réserve fédérale mais il inquiète les banquiers centraux américains. Dans les traditionnelles minutes de sa réunion du Comité de politique monétaire (FOMC), publiées ce mardi, la Fed a fait part de sa crainte d'enregistrer un "ralentissement considérable" de l'inflation. Cette dernière pourrait ainsi tomber à des niveaux "inconfortablement bas", refaisant surgir le spectre de la déflation, c'est à dire d'une baisse des prix à la consommation sur une longue période.

Selon les derniers chiffres disponibles, l'indice des prix liés aux dépenses de consommation des ménages (PCE), qui sert généralement de référence à la politique monétaire de la Réserve fédérale, a reculé en novembre de 1,1% par rapport au mois précédent, après avoir reculé de 0,5% octobre. Hors alimentation et énergie, cet indice a été quasi stable en novembre et en octobre

En glissement annuel, l'inflation mesurée par l'indice PCE a ralenti à 1,4% en novembre (1,9% hors alimentation et énergie) après avoir atteint 3,2% en octobre (2,0% pour l'inflation de base). En juillet, il avait fortement dépassé la barre des 5%, porté par l'envolée des cours du pétrole, qui ont touché un record historique à plus de 147 dollars le baril.

Par ailleurs, la Réserve fédérale estime que le produit intérieur brut (PIB) américain devrait "baisser pour 2009 dans son ensemble et progresser à un rythme légèrement supérieur à son potentiel de croissance en 2010". La banque centrale a procédé à une "forte baisse" de ses prévisions de croissance pour l'économie américaine, sans pour autant fournir d'indication chiffrée. En novembre, elle tablait sur une variation du PIB comprise entre -0,2% et 1,1%.

"Le PIB devrait reculer au premier semestre beaucoup plus fortement que prévu auparavant, avant de se reprendre lentement pendant le reste de l'année", poursuit la Fed, "même avec le recours aux instruments de politique monétaire non traditionnelles". Elle continue ainsi de prévoir "une reprise modérée en 2010".

Dans ces conditions, la Réserve fédérale a expliqué les taux d'intérêt resteront "exceptionnellement bas pour un certain temps", afin de lutter à la fois contre les pressions déflationnistes et contre le ralentissement de l'activité. Le 16 décembre dernier, les banquiers centraux américains avaient fortement abaissé leurs taux, assignant au taux directeur une marge de fluctuation comprise entre 0 et 0,25%, contre un taux de 1% auparavant.
 

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Le gouvernement de l'Etat fédéral et la FED n'ont pas de choix en cette période où les indicateurs macro énonomiques sont au rouge.Ce n'est que normal que de parler de la déflation pour relancer la consommation pricipalement privée, moteur de la cro...

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