Une semaine marquée par l'intervention de Nicolas Sarkozy

A la Une de l'actualité cette semaine, l'intervention "face à la crise" de Nicolas Sarkozy et sa future rencontre avec les partenaires sociaux. Le maintien des taux directeurs de la Banque centrale européenne, le bond du chômage en France et aux États-Unis et la confirmation de la fin de l'exclusivité d'Orange sur l'iPhone ont également fait les gros titres.

 NICOLAS SARKOZY DONNE RENDEZ-VOUS AUX PARTENAIRES SOCIAUX, PLUSIEURS MESURES FISCALES ENVISAGEES

Une semaine jour pour jour après la grande journée d'action syndicale, qui a réuni entre 1 et 2,5 millions de manifestants selon les sources, Nicolas Sarkozy s'est livré ce jeudi à une intervention télévisée "face à la crise" pour répondre aux inquiétudes des Français. Principal fait marquant, le chef de l'Etat a annoncé son intention d'engager des discussions avec les partenaires sociaux, qu'il recevra le 18 février, afin de mettre en place des mesures qui permettrait de redistribuer du pouvoir d'achat, mesures qui manquent dans le plan de relance, basé sur l'investissement. Il a ainsi évoqué la suppression de la première tranche de l'impôt sur le revenu et du deuxième tiers, l'augmentation des allocations familiales ou encore la meilleure indemnisation du chômage partiel, passée au début du mois de 50% à 60%. Il demande par ailleurs aux partenaires sociaux de réfléchir au "partage du profit" entre les salariés et les actionnaires, sans quoi "l'Etat prendra ses responsabilités". Pour mettre un terme aux délocalisations et "garder des usines en France", Nicolas Sarkozy a annoncé la suppression de la taxe professionnelle en 2010. Une mesure dont le manque à gagner est chiffré à 8 milliards d'euros par an. Des discussions avec les élus locaux auront lieu pour compenser cette perte de recettes fiscales. Par ailleurs, les intérêts des prêts consentis aux banques françaises rapporteront 1,4 milliard d'euros cette année qui seront "intégralement" affectés au financement des mesures sociales, a-t-il annoncé. Enfin, le chef de l'Etat a maintenu son objectif de non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.

LA BCE MAINTIENT SES TAUX, UNE BAISSE ATTENDUE EN MARS

Sans surprise, la Banque centrale européenne a opté ce jeudi pour un statu quo monétaire, laissant ainsi son taux directeur à 2%. Mais la pause devrait être de courte durée face à la dureté de récession qui exige de nouvelles baisses des taux. "La Banque centrale européenne (BCE) n'exclut pas de baisser les taux directeurs lors de sa prochaine réunion en mars", a indiqué son président Jean-Claude Trichet lors de sa traditionnelle conférence de presse. "La zone euro et ses principaux partenaires commerciaux subissent une période prolongée de ralentissement économique significatif. En conséquence, les pressions inflationnistes tant externes qu'intérieures s'atténuent", a-t-il poursuivi. Depuis octobre, l'organisme francfortois a abaissé ses taux à quatre reprises, de 2,25 points au total. La majorité des experts parie sur une nouvelle réduction du principal taux en mars, d'un demi-point à 1,50%, niveau inédit depuis sa création il y a dix ans. De son côté, la Banque d'Angleterre (BoE, Bank of England) a décidé ce jeudi d'abaisser son taux d'intérêt directeur d'un demi-point, à 1%, au plus bas depuis la création de l'institution en 1694. "L'économie mondiale est en proie à un ralentissement sévère et synchronisé. L'activité dans les économies développées est tombée nettement au quatrième trimestre 2008 et la croissance dans les économies émergentes semble se contracter de façon marquée", a expliqué la BoE.

LE CHÔMAGE BONDIT EN FRANCE ET AUX ETATS-UNIS

Après deux années d'amélioration, le marché du travail en France s'est fortement retourné en 2008, avec 217.000 personnes supplémentaires inscrites ou réinscrites à l'ANPE fin décembre. Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie 1 (les personnes à la recherche d'un emploi à temps plein et à durée indéterminée), baromètre officiel depuis 1995, a atteint 2.114.300 fin décembre, en hausse de 11,4% sur un an, a indiqué ce lundi le ministère de l'Emploi. La hausse touche aussi bien les hommes (+16,3%), les femmes (+6,4%), les jeunes (+19,5%) ou les 50 ans et plus (+8,8%), et a eu lieu surtout à partir d'août. En décembre, le nombre d'inscrits a augmenté de 2,2%, avec +45.800 demandeurs d'emploi supplémentaires.

Outre-atlantique, la situation du marché de l'emploi ne cesse de se dégrader, avec 598.000 postes supprimés au mois de janvier. Un chiffre sans précédent depuis décembre 1994 et largement supérieur aux prévisions des économistes, qui n'attendaient en moyenne que 525.000 suppressions. Et un chiffre d'autant plus mauvais que ceux de décembre et novembre ont été revus à la hausse, respectivement à 577.000 et à 597.000. Sur les trois derniers mois, l'économie américaine a donc détruit près de 1,8 million d'emplois, faisant passer le taux de chômage à 7,6% de la population active, au plus haut depuis 1992.

LA JUSTICE CONFIRME LA FIN DE L'EXCLUSIVITE DE L'IPHONE CHEZ ORANGE

Mauvaise nouvelle pour France Télécom et sa filiale mobile Orange. La Cour d'appel de Paris a confirmé la suspension de l'exclusivité accordée par Apple à Orange pour la commercialisation de l'iPhone en France. La cour d'appel a estimé que cette situation était "préjudiciable aux consommateurs, actuellement privés de la liberté de choix de l'opérateur s'ils veulent acheter un iPhone". Cette juridiction a validé une décision prise le 17 décembre par le Conseil de la concurrence, à la demande du concurrent Bouygues Telecom. Dès lors, les opérateurs Bouygues et SFR vont pouvoir vendre également le téléphone d'Apple, d'ici 5 à 6 semaines. Le contrat d'exclusivité avec Orange était prévu pour cinq ans avec une clause de sortie pour Apple au bout de trois ans. Orange a commencé la vente de l'iPhone depuis fin novembre 2007 et sur un modèle 3G depuis juillet dernier. L'exclusivité est donc suspendue sur ces modèles et elle est limitée à trois mois sur les futurs modèles. Orange indiquait le 17 décembre avoir vendu 150.000 iPhone de première génération et plus de 450.000 iPhone 3G. Orange a décidé de se pourvoir en cassation.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.