Les marchés pétroliers marquent le pas. En Asie ce vendredi matin, le baril de WTI américain perdait 38 cents par rapport à son cours de clôture de jeudi à New York. Il s'échangeait à 46,65 dollars vers 7 heures, contre 47,03 dollars la veille. La chute est beaucoup plus brutale pour le Brent de la Mer du Nord. Le baril s'échangeait contre 44,55 dollars, à la même heure, perdant 2,54 dollars.

Les prix du pétrole ont rebondi de 10% jeudi à New York, effaçant leur chute de la veille, les investisseurs spéculant sur une possible réduction de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui se réunit ce dimanche à Vienne.
Le baril de "light sweet crude" avait cédé mercredi 3,38 dollars après l'annonce d'une progression des stocks américains de brut et produits distillés (diesel et fioul de chauffage). Le marché est resté dominé par l'approche de la prochaine réunion de l'Opep, dimanche à Vienne, dont la décision finale restait indécise. Mais les investisseurs spéculent de plus en plus sur une nouvelle baisse de l'offre du cartel, même si les intentions des douze membres du cartel restent divergentes, comme l'a reconnu mercredi Chekib Khelil, le ministre algérien de l'Energie et des mines.

Faute de nouvelle baisse de la production, le cartel pourrait demander à ses membres d'appliquer plus fermement les réductions déjà annoncées à la fin de l'année dernière, qui totalisent 4,2 millions de barils par jour. L'Opep cherche à ramener l'offre au niveau de la demande alors que la consommation mondiale d'or noir a connu en 2008 son premier repli en 25 ans. Et la tendance devrait s'amplifier encore cette année, selon les principaux observateurs du marché.