Monaco affiche à son tour sa bonne volonté en matière de transparence bancaire

A l'instar de la Suisse et de plusieurs autres pays européens la semaine dernière, la principauté de Monaco, considérée comme un paradis fiscal, cherche à donner des gages de respectabilité financière à l'approche du G20 du 19 mars, qui a fait de la transparence bancaire et fiscale l'une de ses priorités.

Considérée comme un paradis fiscal, la principauté de Monaco a affirmé sa volonté de transparence en matière de secret bancaire et de fiscalité, à la suite du  Liechtenstein, de la Belgique, d'Andorre, de la Suisse, de l'Autriche et du Luxembourg, qui ont annoncé la semaine dernière vouloir lâcher du lest sur cette question. Ces pays ont cédé à la pression du G20 qui doit se tenir le 19 mars prochain à Londres et qui fait de la transparence bancaire l'une de ses priorités.

Monaco, qui depuis plusieurs années tente de donner des gages d'honorabilité financière, va communiquer cette semaine pour tenter de sortir de la liste "noire" de l'OCDE regroupant les Etats non coopératifs sur le plan fiscal et bancaire. 

"La principauté ne restera pas à l'écart du mouvement général de transparence conforme aux standards de l'OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économique)", a déclaré dans un communiqué publié vendredi Jean-Paul Proust, ministre d'Etat de Monaco. "La principauté est prête à accroître sa coopération dans la lutte contre la fraude fiscale conformément aux critères internationaux", a-t-il ajouté.

Quant au secret bancaire, la principauté affirme qu'il n'existe pas. "Dès lors qu'il y a soupçons de blanchiment, d'escroquerie ou de fraude quelconque, aucun secret n'existe", a déclaré Jean-Paul Proust à des journalistes. "En matière d'entraide judiciaire internationale, nous faisons circuler toutes les informations qui nous sont réclamées et nous n'avons jamais repoussé les commissions rogatoires émanant de magistrats étrangers", a-t-il ajouté.

Sur leurs sites Internet, Monaco et l'Association monégasque des banques (AMB) précisent que tous les établissements bancaires de la principauté sont tenus de connaître un par un tous leurs clients ou, pour les comptes de sociétés, l'identité de l'ayant droit économique. L'AMB affirme procéder régulièrement, en collaboration avec le Siccfin (Service d'information et de contrôle sur les circuits financiers, structure intégrée au Département monégasque des finances et de l'économie), à des "déclarations de soupçon" sur des placements ou des mouvements suspects de capitaux douteux, ou sur des suspicions de blanchiment.

Monaco, liée à la France par plusieurs accords, notamment en matière de justice, avait fait l'objet d'un rapport parlementaire très sévère sur ses pratiques bancaires au début des années 2000.

Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Il suffit d'y croire. Monaco continue et continuera à protéger les fortunes qui viennent se loger dans ses banques.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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le rapport parlementaire avait été rédigé par 2 ignares, Vincent Peillon et le dadais de Saone et Loire On jalouse ceux qui reussissent et on ne supporte pas qu'ils soient aussi mediocres que nous alors on raconte et on écrit n'importe quoi et il...

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