Les prix de détail ont augmenté de 0,7% en juin aux Etats-Unis, légèrement plus qu'attendu, mais l'essentiel de cette progression s'explique par le bond des prix de l'essence, selon des statistiques officielles publiées ce mercredi. Selon le département du Travail, la hausse de l'indice CPI est sans précédent depuis juillet 2008. Les analystes prévoyaient une hausse légèrement inférieure de 0,6% en juin après une progression de 0,1% en mai.
Les prix de l'essence ont bondi de 17,3% le mois dernier, enregistrant leur plus forte hausse depuis septembre 2005 et contribuant en grande partie à la hausse de l'indice CPI. Sur une base annuelle, l'indice CPI affiche une baisse de 1,4%, recul sans précédent depuis janvier 1950 où les prix avaient alors reculé de 2,1%, a précisé un responsable du département du Travail.
Par rapport à la même période l'an dernier, le prix de l'essence accuse une chute de 34,6%. Hors alimentation et énergie, l'indice affiche une hausse de 0,2% en juin, alors que le consensus donnait 0,1%. Sur un an, l'indice progresse de 1,7%, la plus petite hausse depuis janvier.
De son côté, l'indice "Empire State" mesurant l'évolution de l'activité manufacturière dans la région de New York s'est amélioré nettement plus que prévu en juillet, atteignant son meilleur niveau depuis avril 2008. Ce baromètre, publié ce mercredi par la Réserve fédérale de New York, ressort à -0,55 en juillet contre -9,41 en juin.
La composante des commandes nouvelles s'est améliorée passant à 5,89, contre -8,15 le mois précédent, atteignant son meilleur niveau depuis décembre 2007.
En corollaire, l'indice des stocks a chuté à -36,46, un record, contre -25,29 en juin. Les économistes pensent que la diminution des stocks permettra un rebond de la production et peut-être une sortie de la récession. Le sous-indice de l'emploi est remonté à -20,83, contre -21,84 en juin. Celui des prix payés remonte à 10,42 contre -5,75, au plus haut depuis novembre 2008.
L'enquête "Empire State" est habituellement la première publiée sur l'évolution de l'activité dans le secteur manufacturier pour le mois en cours.
En revanche, la production industrielle a baissé de 0,4% en juin par rapport à mai, soit un peu moins que ce que prévoyaient les analystes, selon les chiffres corrigés des variations saisonnières publiés mercredi par la Réserve fédérale.
