Une semaine marquée par le débat sur la taxe carbone

A la Une de l'actualité cette semaine, les nouveaux remous suscités par la taxe carbone, pour laquelle les derniers arbitrages devraient être rendus la semaine prochaine. Le statu quo monétaire de la BCE, le front commun de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni sur les bonus dans les banques et la prolongation de la prime à la casse en France ont également fait les gros titres.

Taxe carbone : arbitrages la semaine prochaine

Cacophonie au sein de l'exécutif au sujet de la taxe carbone. Alors que François Fillon a présenté jeudi les modalités du texte, avançant notamment le prix de 14 euros par tonne de CO2 produite, l'Élysée a précisé le lendemain que les arbitrages ne seraient rendus que la semaine prochaine. Reçue jeudi soir par le chef de l'État, la secrétaire générale des Verts, Cécile Duflot, avait déjà assuré que "les arbitrages sur la contribution climat énergie n'étaient pas rendus, ni sur le montant ni sur les modalités de compensation". Un déboire de plus pour un projet de loi, rejeté par deux tiers des Français et qui suscite bien des remous, au sein même de la majorité présidentielle. Le président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale, Jean-François Copé, a indiqué que les députés ne voteraient pas le texte les "yeux fermés". Alain Juppé, éphémère ministre de l'Ecologie en 2007 (avant sa défaite aux élections législatives à Bordeaux), s'est également montré critique. A gauche aussi, le sujet divise et un entretien de Ségolène Royal au Parisien a mis le feu aux poudres. Le Medef s'est lui aussi opposé au texte. Le projet de loi ne sera pourtant qu'une version allégée des préconisations faites en juillet par le comité présidé par l'ancien premier ministre Michel Rocard.

La Banque centrale européenne poursuit son statu quo monétaire

Pas de surprise jeudi à l'issue du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE). Ces derniers ont décidé de maintenir le taux directeur de la zone euro à 1%, son plus bas niveau historique. Et beaucoup d'analystes estiment que l'organisme francfortois ne devrait pas durcir sa politique monétaire avant le troisième trimestre 2010. Aux États-Unis, la Réserve fédérale devrait également laisser ses taux inchangés sur une longue période, selon les minutes publiées cette semaine de son dernier Comité de politique monétaire. Des deux côtés de l'Atlantique, les banques centrales sont incitées à poursuivre dans cette direction par la faiblesse de l'économie, dont la reprise ne devrait être que graduelle, mais aussi par le faible niveau de l'inflation (certains redoutent même une déflation, comme c'est déjà le cas au Japon). En Europe, la BCE estime désormais que la hausse des prix devrait atteindre 0,4% cette année (contre 0,3% jusque-là) et 1,2% en 2010 (contre 1%). La croissance devrait s'élever à 0,2% en 2010 (contre une contraction de 0,3% attendue précédemment) après une récession de 4,1% cette année (contre -4,6%).

Bonus dans les banques: accord de principe entre Londres, Paris et Berlin

Alors que les États européens tentent de trouver une position commune avant le G20 sur la question d'une meilleure régulation financière après la crise, la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne affichent une position de principe commune. Alors que Londres avait paru rester encore un peu éloigné des objectifs franco-allemands. Dans une lettre commune de Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Gordon Brown rendue publique ce jeudi, les trois pays disent vouloir que le sommet G20, prévu les 24 et 25 septembre à Pittsburgh, aux États-Unis, impose des "règles obligatoires" pour les grands établissements financiers et des sanctions sur les rémunérations, notamment le plafonnement des bonus. Le Premier ministre britannique avait évoqué lundi dans le Financial Times un meilleur encadrement des bonus et des versements éventuellement échelonnés dans le temps mais pas une limitation de leur montant global. L e Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, qui préside l'Union européenne a annoncé dans la foulée son intention d'organiser un sommet d'extraordinaire le 17 septembre prochain, afin que les Vingt-sept arrivent unis lors du G20.

La prime à la casse française sera prolongée

Vers une "sortie progressive" étalée "sur deux années fiscales" de la prime à la casse automobile français. Cette dernière serait donc maintenue en 2010 et jusqu'en 2011, selon des modalités qui restent à définir, a indiqué mardi l'entourage de la ministre de l'Economie Christine Lagarde. Mise en place en décembre dernier, la prime à la casse accorde une prime de 1.000 euros pour tout achat d'un véhicule émettant moins de 160 grammes de CO2. Théoriquement, sa fin était prévue pour décembre 2009. Le dispositif a permis l'achat de 330.000 véhicules en France depuis son lancement. Il a sans aucun doute soutenu l'industrie automobile, un des premiers employeurs de l'Hexagone. Pas étonnant que des voix se soient élevées contre son arrêt brutal il y a quelques semaines. Beaucoup craignent une lourde chute des immatriculations si cela venait à être le cas. Mais déjà en juillet, la notion d'arrêt "progressif" avait été évoquée par Christian Estrosi, ministre de l'Industrie.

Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Tout le monde parle de la taxe carbone et du réchauffement climatique. Si on nous parlait un peu du projet HAARP

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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taxe carbone : Pourquoi toute cette agitation ? On fait semblant d'être en démocratie ? Sarko la veut donc ça sera.......

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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quand les patrons routiers auront étés exemptés, quand les agriculteurs auront étés exemptés, quand les taxis auront étés exemptés,quand les cas sociaux auront étés exemptés...etc...etc... comme d'habitude ce sera le salarié moyen qui paiera pour tou...

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