Le pétrole a terminé en forte baisse jeudi sur le marché new-yorkais, plombé par un regain d'inquiétude pour la demande après l'annonce d'une rechute des ventes de logements aux Etats-Unis. Au lendemain de la publication de statistiques mettant en évidence une forte hausse des stocks américains, la baisse du baril a aussi été nourrie par la remontée du dollar.

Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" a perdu 3,08 dollars à 65,89 dollars. Il s'agit du plus bas niveau de clôture depuis le 29 janvier. A Londres, le Brent de la mer du nord a cédé 3,32 dollars, à 64,67 dollars le baril.

Mercredi, les cours du pétrole avait déjà cédé près de trois dollars, réagissant à la hausse inattendue des stocks américains en produits pétroliers. Les réserves de pétrole brut se sont renflouées de 2,8 millions de barils la semaine passée, grimpant à 335,6 millions de barils. Les analystes attendaient au contraire une poursuite de la tendance baissière, anticipant un repli de 1,5 million de barils.

Les stocks d'essence ont augmenté de 5,4 millions de barils, bien plus que le gain de 600.000 barils escompté par les marchés. Enfin, les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) se sont étoffés de 3 millions de barils. Les analystes anticipaient une hausse de 1,4 million de barils.