Croissance en forte hausse pour l'Inde

Le produit intérieur brut (PIB) de l'Inde a progressé de 7,9% entre juillet et septembre, bien au-delà des prévisions des analystes. Le gouvernement continue de tabler sur une croissance de 6,5% pour l'année fiscale s'achevant en mars 2010.

Le produit intérieur brut (PIB) de l'Inde a progressé de 7,9% au cours du deuxième trimestre de l'année fiscale, de juillet à septembre, par rapport à la même période un an plus tôt, selon les chiffres publiés lundi. Les prévisions des analystes anticipaient une progression moindre, de 6,5%. Au cours du premier trimestre achevé en juin, le PIB avait progressé de 6,1%.

Il s'agit de la plus forte croissance trimestrielle depuis début 2008 et une "progression extraordinaire", compte tenu de la sécheresse enregistrée cette année en Inde, la pire depuis près de quarante ans, qui a frappé de plein fouet la production agricole, a relevé un économiste de HSBC.

Faibles taux d'intérêt

Cette forte hausse, qui s'explique par de faibles taux d'intérêt et un plan de relance pour faire face à la crise financière internationale, n'a pas modifié les prévisions du conseil économique du gouvernement qui continue de tabler sur une croissance de 6,5% pour l'année fiscale s'achevant en mars 2010 (contre 9% pour les années précédentes).

"D'ici la fin de l'année, on peut s'attendre à encore davantage d'amélioration", a cependant déclaré à des journalistes Montek Singh Ahluwalia, vice-président du conseil économique. Les prévisions de croissance annuelle devraient être revues à la hausse, a-t-il estimé, sans plus de précision.

La croissance du PIB de juillet à septembre a été portée par la production de biens manufacturés, qui a bondi de 9,2% sur un an, tandis que les dépenses publiques ont augmenté de 12,7%, reflétant les efforts du gouvernement pour protéger l'économie des effets de la crise. L'Inde a traversé la tempête financière mondiale en misant sur des moteurs de croissance internes.

Se garder de tout optimisme

Selon les analystes, les bons chiffres trimestriels du PIB pourraient décider la banque centrale indienne à remonter les taux d'intérêts, même si les économistes ne s'attendent pas à un changement avant janvier prochain, le temps pour la Banque centrale de vérifier que la reprise est bien en marche.

Par ailleurs, selon la Commission économique et sociale des Nations unies pour l'Asie et le Pacifique (Escap) ce lundi, si l'Asie-Pacifique est en tête de la reprise économique dans le monde, elle doit toutefois se garder de tout optimisme. L'Escap a souligné notamment l'importance des moteurs de croissance interne (consommation) comme rempart aux chocs extérieurs.

L'Escap crédite la Chine d'une croissance probable de 9% en 2010, l'Inde de 7,5% et l'Indonésie de 5%. Singapour, les Philippines et Taiwan peuvent tabler sur 3,5%, en deçà des niveaux d'avant la crise, alors que la Thaïlande devra se contenter de 3% et la Malaisie de 2,5%.

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