Etats-Unis : le moral des ménages s'améliore, les ventes de logements chutent

La confiance des consommateurs américains et leurs dépenses se sont à nouveau renforcées en décembre, mais légèrement moins que prévu. En revanche, les ventes de logements neufs ont chuté de manière inattendue.

Statistiques mitigées ce mercredi pour la conjoncture américaine. A la fois en progression mais un peu décevantes sur le front de la consommation, clairement mauvaises sur le marché de l'immobilier. Les ventes de logements neufs ont en effet chuté en novembre, tombant à leur plus bas niveau depuis avril dernier. En rythme annuel, seulement 355.000 transactions ont été effectuées, soit 11,3% de moins qu'en octobre.

Les marchés estimaient au contraire que la situation sur le marché de l'immobilier allait se traduire par une progression de ventes, à l'image des reventes de logements qui avaient nettement dépassé les attentes ce mardi. Les économistes misaient ainsi sur 440.000 transactions. Ce chiffre met à mal l'idée que la déprime du marché immobilier, qui dure depuis trois ans, touche à sa fin.

D'autre part, le moral des ménages, les dépenses de consommation et les revenus des ménages qui sont ressortis en deçà des attentes. A l'image du Produit intérieur brut (PIB) américain, ses trois indicateurs ont certes progressé, confirmant que la reprise de l'économie américaine s'amorce bien, mais moins que ne le présageaient les économistes.

L'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan pour le mois de décembre a ainsi été revu à la baisse en estimation finale, à 72,5 contre 73,4 initialement annoncé. C'est légèrement inférieur aux attentes des économistes, qui tablaient sur une confirmation de la première estimation. Cependant, le moral des ménages a nettement progressé par rapport au mois de novembre (l'indice du Michigan était alors ressorti à 67,4), un signe positif pour l'économie américaine qui dépend en grande partie de la consommation.

Les dépenses de consommation ont ainsi enregistré leur deuxième mois consécutif de hausse, progressant en novembre de 0,5%. Le consensus des marchés s'établissait à +0,6%. Cette performance est d'autant plus décevante, que la hausse de la consommation en octobre a été revue à la baisse à 0,6% contre +0,7% initialement annoncé. Ajustées de l'inflation, les dépenses de consommation affichent un gain de 0,2% en novembre.

De leur côté, les revenus des ménages ont progressé de 0,4% en novembre, ce qui constitue leur plus forte hausse depuis le mois de mai. Mais là aussi les économistes espéraient légèrement mieux, avec une hausse attendue de 0,5%. Le taux d'épargne, qui avait atteint avant l'été son plus haut niveau en 15 ans, est resté stable, à 4,7% du revenu disponible.

Enfin, l'indice des prix PCE, hors énergie et alimentation, est resté stable le mois dernier, alors qu'il était escompté en légère hausse de 0,1%. Sur un an, l'inflation reste faible, à 1,4%. De quoi rassurer les investisseurs qui s'inquiètent que le resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale n'intervienne plus tôt que prévu. L'indice PCE est en effet l'une des principales données qu'utilise la Fed pour déterminer le niveau de son taux directeur.

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