Barack Obama hausse le ton sur les bonus

La Maison blanche et le procureur général de New York ont critiqué lundi le versement de primes jugées excessives par les grandes institutions financières de Wall Street. Barack Obama envisage d'inclure une taxe sur les sociétés de services financiers dans le prochain projet de budget qui sera présenté en février.

Barack Obama n'est finalement pas resté sans réponse aux bonus très importants que sont sur le point d'accorder les banques à leurs cadres en mars prochain. La Maison blanche et le procureur général de New York ont critiqué lundi le versement de primes jugées excessives par les grandes institutions financières de Wall Street et ont annoncé des mesures en la matière.

La Maison blanche a ainsi confirmé que Barack Obama envisageait d'inclure une taxe sur les sociétés de services financiers dans le prochain projet de budget qui sera présenté en février. Cependant, le projet en question ne prendrait pas la forme d'une taxe sur les bonus ou sur les transactions financières, comme l'ont décidé certains pays.

Parallèlement, le procureur général de New York, Andrew Cuomo, a demandé aux huit premières banques ayant reçu des fonds dans le cadre du plan de sauvetage Tarp ("Troubled Asset Relief Program") de présenter des données sur les primes qu'elles espèrent verser en 2009. Bank of America est en outre poursuivie par la Securities and Exchange Commission (SEC) pour avoir autorisé Merrill Lynch, désormais sa filiale, à verser 3,6 milliards de dollars de primes en 2008 malgré des pertes abyssales.

Les accusations d'indulgence face à Wall Street dont a fait l'objet Barack Obama, ce qui pourrait lui coûter cher lors des élections parlementaires de mi-mandat cette année, ont conduit la Maison blanche à prendre ses distances avec la communauté financière. Il est cependant tentant pour le gouvernement américain, dans un contexte où la City de Londres impose les banques à 50% en 2010 sur les gros bonus versés, d'espérer attirer certains établissements bancaires sur le territoire américain si ce dernier reste plus complaisant.

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