Mauvais surprise sur le front de l'emploi aux Etats-Unis

Les entreprises américaines ont supprimé 23.000 postes en mars, alors que les économistes espéraient à un retour à la création nette d'emplois, pour la première fois depuis janvier 2008. De mauvais augure avant les chiffres officiels qui seront publiés ce vendredi. Par ailleurs, l'indice PMI des directeurs d'achats de la région de Chicago a reculé à 58,8 contre 62,6 en février, et les commandes à l'industrie ont progressé de 0,6% en février.

Le secteur privé américain détruit toujours des emplois. Les économistes espéraient pourtant un retour à la création nette de poste au sein des entreprises américaines, ce qui n'est plus arrivé depuis janvier 2008, premier mois suivant l'entrée officielle Etats-Unis en récession. En mars, ce sont encore 23.000 postes qui ont été supprimés, contre 40.000 embauches nettes attendues.

Si le secteur tertiaire, qui représente deux tiers de l'économie américaine, a vu sa main d'oeuvre augmenté avec 28.000 créations nettes de postes, le secteur industriel continue de licencier. 51.000 postes y ont été perdus en mars. Par ailleurs, le nombre de destruction d'emploi pour le mois de février a légèrement été revu à la hausse, passant à 24.000 contre 20.000 annoncés initialement.

Ces chiffres ne sont pas de bon augure avec la publication, ce vendredi, des statistiques officielles du marché de l'emploi américain par le département du Travail. Les économistes misent sur 190.000 créations d'emplois, après les 36.000 suppressions annoncées en février.

Par ailleurs, la croissance de l'activité autour de Chicago a ralenti en mars. L'indice PMI des directeurs d' achats de la région a en effet reculé à 58,8 contre 62,6 en février, soit son plus haut niveau depuis avril 2005. Il se maintient cependant au-dessus de la barre des 50, qui marque la frontière entre une progression et une contraction de l'activité. Mais les économistes espéraient un repli bien moins marqué, misant sur un indice de 61.

Enfin, les commandes à l'industrie ont augmenté de 0,6% en février, soit un peu plus que prévu, grâce à la reconstitution des stocks des entreprises, montrent les statistiques publiées mercredi par le département du Commerce. Les économistes anticipaient en moyenne une hausse de 0,5% des commandes.

Les commandes ont augmenté sur dix des onze derniers mois. La hausse de janvier a été révisée à 2,5% contre 1,7% annoncé initialement. Les stocks affichent une hausse de 0,5% en février, leur plus forte augmentation depuis août 2008. Le ratio stock/livraisons, qui mesure le délai théorique d'écoulement des stocks au rythme actuel de vente, est resté inchangé en février, à 1,29 mois.

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