Le FMI au chevet de l'Europe centrale

Ukraine, Roumanie, Pologne... Le Fonds monétaire international vient d'annoncer une série d'interventions pour soutenir les économies d'Europe centrale.

Signe que les grandes économies d'Europe centrale suscitent encore des inquiétudes, le Fonds monétaire international (FMI) vient d'annoncer en fin de semaine une série d'interventions dans la région. A l'issue d'une visite à Kiev, le Fonds a recommandé ce samedi l'octroi d'un prêt de 14,9 milliards de dollars à l'Ukraine, confrontée à des difficultés budgétaires et économiques. En contrepartie, le gouvernement ukrainien s'engage à accélérer la réduction de son déficit budgétaire pour qu'il ne dépasse pas l'an prochain 3,5% du PIB.

Le conseil d'administration du FMI examinera la recommandation de ses experts fin juillet, après que Kiev ait procédé aux ajustements convenus dans son budget et son secteur financier. Si cette recommendation est suivie, le programme d'aide s'étalera sur deux ans et demi.

Le montant du prêt établi par les experts du Fonds est inférieur aux 19 milliards envisagés au début des négociations, qui ont trainé pendant des mois. L'an dernier, le FMI avait suspendu une aide de 16,4 milliards de dollars, le président ukrainien d'alors, Viktor Ioutchenko, étant revenu pour des raisons de politique intérieure sur ses engagements de rigueur financière.

Par ailleurs, le Fonds a annoncé vendredi qu'il débloquait une nouvelle tranche de son prêt à la Roumanie, d'un montant de 913 millions d'euros, donnant ainsi son approbation à la politique de réduction du déficit budgétaire de Bucarest. Le FMI a indiqué dans un communiqué que sa plus haute instance de décision, son conseil d'administration, avait approuvé le versement de cette cinquième tranche d'un prêt de 13,6 milliards d'euros.

La Roumanie avait obtenu en mars 2009 un ensemble de prêts de l'Union européenne, du FMI et de la Banque mondiale, pour un total de 20 milliards d'euros sur deux ans, pour lui permettre de faire face à la crise économique qu'elle traverse. Mais la poursuite du versement du prêt du Fonds avait été remise en cause par un arrêt de la Cour constitutionnelle le 25 juin, qui avait invalidé une réduction de 15% du montant des retraites.

Le lendemain, le gouvernement avait décidé de compenser par une augmentation de la TVA, qui doit être portée de 19% à 24%. Le parlement a adopté cette disposition mardi. Dans les trois jours suivants, le cours de la monnaie nationale, le leu, s'était relevé de son plus bas niveau historique face à l'euro.

Enfin, le FMI a annoncé vendredi que la Pologne bénéficiait de nouveau de la ligne de crédit par précaution de 20 milliards de dollars déjà accordée par le Fonds. Son conseil d'administration a accédé à la demande de Varsovie d'obtenir une nouvelle ligne de crédit modulable, a indiqué l'institution dans un communiqué. Elle a ajouté que le pays ne comptait pas utiliser ces montants mis à sa disposition. La Pologne avait déjà bénéficié, entre mai 2009 et mai 2010, de ce type de prêt réservé aux pays considérés comme bien gérés et "conçu à des fins de prévention des crises".

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