La reprise espagnole asphyxiée par l'austérité

L'économie espagnole a stagné cet été, sous le contrecoup de la fin de la prime à la casse, la hausse de la TVA et des autres mesures d'austérité décidées par José Luis Zapatero.
La ministre de l'économie du gouvernement espagnol, Elena Salgado

L'économie espagnole a stagné au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent selon le bulletin mensuel publié vendredi par la Banque d' Espagne .

"On peut prévoir que la stagnation de l'économie au troisième trimestre est transitoire (...) et que l'activité va repartir sur le rythme de la reprise amorcée en début d'année", indique ce bulletin.
La banque centrale prévoit  une croissance de 0,2% au troisième trimestre en rythme annuel.

"L'information disponible sur le troisième trimestre suggère un affaiblissement de l'activité, de caractère transitoire, dû en grande partie à la fin de plusieurs facteurs stimulants", précise la Banque d'Espagne, en référence à la fin des mesures de soutien gouvernemental, comme la prime à la casse automobile.

Au printemps dernier, l'économie espagnole, qui représente environ 12 % de l'économie de la zone euro dans son ensemble, était sortie de la récession, avec une croissance de son PIB de 0,2 % par rapport au trimestre précédent, moins toutefois que pour la moyenne de la zone euro (+1% ). La consommation avait tiré cette faible activité, les Espagnols procédant à des achats avant la hausse de deux points de la TVA entrant en vigueur en juillet.

Les  ventes de voitures neuves ont chuté depuis de même que la consommation en général. Le plan d'austérité mis en place par le gouvernement socialiste de José Luis Zapatero, pour réduire le déficit public par deux en deux ans, soit de 11,1 % du PIB en 2009 à 6 % en 2011, a eu un "impact sur les composantes publiques de la demande nationale", comme le BTP et le secteur des services, signale la banque centrale espagnole.

Plus de quatre millions de personnes sont encore officiellement au chômage en Espagne (soit un million de plus qu'en Allemagne, alors que le pays compte presque deux fois plus d'habitants que l'Espagne) et  "l'emploi ne montre toujours pas de signes de reprises, même si on observe une baisse très prononcée des taux de destruction d'emploi sur un an" note la Banque d'Espagne.

Le taux de chômage espagnol est d'environ 20 %, le plus élevé de la zone euro.

L'Institut national de la statistique espagnol publiera jeudi 11 novembre son propre chiffre sur la croissance au troisième trimestre.

Le lendemain,  vendredi 12 novembre, seront publiés ceux des PIB des trois premières économies de la zone euro: l'Allemagne, la France et l'Italie.

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