L'Union européenne tente de rassurer les investisseurs sur la dette irlandaise

Le président de la commission européenne José Miguel Baroso est monté au créneau pour rassurer les marchés, inquiets du retour de la crise de la dette irlandaise.
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Le retour de la crise de la dette irlandaise pèse sur les marchés européens au point que sujet a été évoqué à Séoul, où se déroule le G20, par le président de la Commission européenne, et que plusieurs dirigeants européens sont montés au créneau jeudi pour tenter de rassurer les investisseurs.

"Ce qu'il est important de savoir, c'est que nous avons tous les instruments essentiels en place dans l'Union européenne et dans la zone euro pour agir si nécessaire", a affirmé le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

Ce soutien  a été salué à Dublin par le ministre irlandais des Finances Brian Lenihan, qui y a vu une illustration de la "solidarité" au sein de la zone euro.

Le ministre a également jugé vital, comme tenu de la situation, que le budget de rigueur proposé par le gouvernement - et vivement combattu par l'opposition - soit bien adopté le 7 décembre. Le gouvernement irlandais, fortement impopulaire, dispose d'une courte majorité au Parlement.

L'Irlande sollicitera-t-elle l'aide de l'Union ?

L'Irlande n'a fait aucune demande pour obtenir une aide financière de l'Union européenne, a déclaré de son côté le porte-parole de la Commission Olivier Bailly, à des journalistes à Bruxelles.

A Berlin, le ministère des Finances à lui aussi assuré que Dublin n'avait rien demandé, démentant ainsi un article de la presse allemande selon lequel les Etats européens vérifiaient si l'Irlande avait besoin de recourir à la Facilité de stabilité financière européenne, appellation du mécanisme de sauvetage mis en place par les Vingt-Sept.

"C'est absolument faux", a dit une porte-parole. "L'Irlande n'a pas demandé d'aide auprès de la Facilité et nous sommes confiants dans sa capacité à mettre en place avec succès ses mesures de consolidation" budgétaire.

Un sauvetage à 48 milliards d'euros !

Toutefois, les deux tiers des économistes et des analystes obligataires interrogés jeudi par Reuters ont estimé que l' Irlande devrait solliciter une aide internationale d'ici la fin de l'année prochaine.

Le coût de sauvetage de l' Irlande devrait tourner autour des 48 milliards d'euros, selon l'estimation moyenne des 10 personnes interrogées qui ont bien voulu fournir un chiffre.

Les marchés financiers européens sont en baisse pour la deuxième journée consécutive en raison des inquiétudes de la dette irlandaise, qui se ravivent par ailleurs celles concernant les dettes espagnole, portugaise et grecque.

Les valeurs financières exposées à la dette irlandaise, notamment la Royal Bank of Scotland, le Crédit agricole, la Société générale et BNP Paribas, sont les plus pénalisées. L'indice sectoriel des valeurs bancaires européennes perdait 1,3% en début d'après-midi.

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