L'Irlande continue de peser sur le compartiment bancaire

Les valeurs bancaires sont restées sous la pression des inquiétudes entourant l'explosion des taux d'emprunt obligataires des pays "périphériques" de la zone euro et notamment de l'Irlande. Le secteur qui pèse pour 18,45 % du CAC 40 s'est inscrit encore en recul jeudi à la Bourse de Paris, malgré leur fort repli de mercredi.
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Décidément les valeurs bancaires ne sont pas à l'honneur ces derniers jours. Après une séance de mercredi marquée par la forte baisse du compartiment bancaire, les financières ont encore été à la peine jeudi.

Crédit Agricole, Société Générale et BNP Paribas ont respectivement enregistré des baisse de 2,36 %, 2,11% et 1,55 %. Seule valeur du secteur à terminer dans le vert, Natixis a conclu jeudi sur un gain de 0,89 %. Hors CAC 40, Dexia a terminé sur un repli de 2,58 %. Cette tendance est d'autant plus plombante pour le CAC 40 que le secteur pèse pour près de 19 % de l'indice parisien.

Comme la veille, ce sont encore les inquiétudes entourant l'explosition des taux d'emprunt obligataire des pays "périphériques" de la zone euro et notamment de l'Irlande qui pèsent sur le secteur.

Sur fond de montée des coûts de financement de l'Irlande, le gouverneur de la banque centrale irlandaise a reconnu mercredi que le plan de recapitalisation des banques n'avait pas réussi à rassurer.

Le gouvernement irlandais tente de persuader les marchés qu'il n'a pas besoin d'un sauvetage à la grecque pour réduire son déficit budgétaire, le plus élevé d'Europe. Les marchés s'inquiètent également de la capacité de Dublin à valider le mois prochain le premier de ses quatre budgets d'austérité prévus.

Sur le marché obligataire, ces incertitudes ne cessent de faire grimper les taux d'emprunt à 10 ans de l'Irlande  à des plus hauts historiques. Ceux-ci ont touché un nouveau record de 8,93 % aux alentours de 11h00 ce matin. Dans la foulée, ceux des autres pays "périphériques" de la zone euro ne cessent de grimper à l'image du Portugal dont les taux ont grimpé jusqu'à 7,25 % à 10h44, là encore à un plus haut historique depuis la naissance de l'euro.

Les investisseurs semblent craindre un "remake" de la crise grecque du printemps dernier. Comme à l'époque, les banques sont sanctionnées du fait qu'elles sont, en partie, porteuses de la dette de ces "maillons faibles" de la zone euro.

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