Appel au respect des résultats du scrutin ivoirien par le Conseil de sécurité, la France et les Etats-Unis

Le Conseil de sécurité des Nations unies menace les parties ivoiriennes de sanctions contre le blocage du processus électoral. De leur côté, la France et les Etat-Unis appellent les dirigeants et responsables ivoiriens à respecter les résultats du scrutin.
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Le Conseil de sécurité des Nations unies a prévenu jeudi les parties ivoiriennes qu'il était prêt à prendre des "mesures appropriées" contre quiconque ferait obstacle au processus électoral, a rapporté jeudi l'ambassadrice des Etats-Unis à l'Onu.

"Les membres du Conseil de sécurité ont réaffirmé qu'ils étaient prêts à prendre les mesures appropriées contre ceux qui bloquent le processus électoral et, particulièrement, le travail de la CEI (ndlr, la Commission électorale indépendante)", a déclaré à la presse Susan Rice, qui assure ce mois-ci la présidence tournante du Conseil de sécurité.

En langage diplomatique, l'expression "mesures appropriées" renvoie à des sanctions. "Les membres du Conseil de sécurité ont rappelé aux dirigeants (ivoiriens) qu'ils portent la responsabilité première de la garantie d'un processus pacifique et leur ont demandé de faire preuve de retenue, de s'abstenir de toute ingérence dans le travail de la CEI et d'honorer leurs engagements à respecter les résultats", a ajouté Rice.

Le président de la Commission électorale indépendante (CEI) a annoncé la victoire de l'opposant Alassane Ouattara au second tour de l'élection présidentielle avec 54,1% des voix. Mais, à l'instar du camp du président sortant Laurent Gbagbo, le président du Conseil constitutionnel rejette la validité de cette annonce.

La France en appelle aux dirigeants et responsables ivoiriens
La France a fait appel jeudi soir à la responsabilité des dirigeants ivoiriens pour que le processus électoral soit mené à bien "dans un climat apaisé", alors que l'incertitude prévaut toujours à Abidjan, où la validité de l'annonce de la victoire de l'opposant Alassane Ouattara est contestée.

Dans un communiqué diffusé jeudi soir par le service de presse de l'Elysée, Nicolas Sarkozy "lance un appel aux dirigeants et responsables ivoiriens concernés pour que le processus électoral, si bien engagé, s'achève rapidement dans un climat apaisé et ouvre à la Côte d'Ivoire une nouvelle ère de paix et de prospérité".

"Les élections présidentielles en Côte d'Ivoire se sont déroulées jusqu'à présent dans des conditions qui font honneur à la démocratie ivoirienne", écrit Nicolas Sarkozy dans son communiqué.

"La Commission électorale indépendante s'est acquittée avec rigueur de sa mission, et son président a proclamé cet après-midi les résultats provisoires du scrutin. Il appartient désormais au Conseil constitutionnel de proclamer les résultats définitifs dans le strict respect de la volonté clairement exprimée par le peuple ivoirien", poursuit-il.

Les USA appellent au respect des résultats du scrutin ivoirien
Comme la France, les Etats-Unis ont appelé toutes les parties ivoiriennes à respecter les résultats du second tour de l'élection présidentielle de dimanche, dont les résultats annoncés jeudi désignent l'opposant Alassane Ouattara comme étant le vainqueur.

"Ces résultats provisoires ont désigné Alassane Ouattara comme étant le vainqueur aux dépenses du président sortant Laurent Gbagbo", écrit dans un communiqué le porte-parole du Conseil à la sécurité nationale de la Maison blanche. "Des observateurs crédibles, accrédités, ont qualifié le scrutin de libre et juste, et aucun parti ne devrait être autorisé à bloquer davantage le processus électoral", ajoute Mike Hammer.

"La responsabilité d'un processus démocratique se poursuivant dans la paix et la transparence incombe pleinement à la classe dirigeante de la Côte d'Ivoire", ajoute-t-il. Les Etats-Unis "condamnent les actes de violence et d'intimidation visant à faire dérailler ce processus démocratique".

Commentaires 4
à écrit le 12/12/2010 à 14:42
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je constate malheuresement ke certains africain continue de se complaire sous le joug de la france en soutenant les, pratique herité de la colonisation. Pauvre Afrique, quant sera tu veritablement independante?

à écrit le 03/12/2010 à 15:58
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Gbagbo est un habitué des coups de force et derrière son discours anti-impérialiste, il y a une féroce volonté de rester au pouvoir et d'enrichir les siens. Quant au peuple, il s'en f... et c'est bien triste

le 04/12/2010 à 7:10
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je pense que celui qui ne connait pas les realités de ce pays reste a l'écart .le pays a assez souffert nous voulons un présidents democratiquement elu et non fraudulesement .

le 04/12/2010 à 19:28
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Bien dit klaude.

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