Côte d'Ivoire : premières évacuations d'étrangers

Des étrangers actuellement en Côte-d'Ivoire commencent à être évacués. Toujours assiégé à Abidjan, Laurent Gbagbo refuse de quitter le pouvoir.
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Les évacuations d'étrangers ont commencé au départ d'Abidjan. Dans la matinée de ce lundi, 167 personnes sont parties pour Dakar en passant par Lomé, selon les forces françaises de l'opération licorne. Parmi eux : des Français et des Libanais.

Nicolas Sarkozy avait annoncé dimanche "le regroupement sans délai de tous les ressortissants français d' Abidjan afin d'assurer leur protection". Près de 12.200 Français vivraient actuellement en Côte d'Ivoire dont la majeure partie dans la capitale économique du pays.

"Nous n'exposerons pas de Français comme otages ou comme victimes indirectes d'un affrontement entre les forces" a ajouté Gérard Longuet, ministre de la Défense, au cours d'une interview pour RTL, LCI et Le Figaro. Les effectifs l'opération française Licorne doivent aussi être renforcés passant de 1.200 à 1.400. Dimanche, ces forces ont pris le contrôle de l'aéroport d'Abidjan.

Les affrontements continuent dans le reste du pays

Des violences intercommunautaires auraient fait au moins 800 morts le 29 mars à Duékoué, ville de l'ouest de la Côte d'Ivoire tombée le même jour aux mains des forces fidèles à Alassane Ouattara, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

"Des délégués du CICR et des volontaires de la Croix-Rouge ivoirienne se sont rendus sur place les 31 mars et 1er avril pour s'enquérir des besoins de la population locale et recueillir les témoignages sur cet événement. Ils ont également évacué 28 corps vers la morgue locale", dit le CICR dans un communiqué daté de vendredi.

"Cet événement est particulièrement choquant par son ampleur et sa brutalité", a souligné Dominique Liengme, responsable de la délégation du CICR en Côte d'Ivoire.

"Le CICR condamne les attaques directes visant des civils et rappelle l'obligation des parties au conflit d'assurer en toutes circonstances la protection des populations sur le territoire qu'elles contrôlent", a-t-elle ajouté.

Des dizaines de milliers de femmes, d'hommes et d'enfants ont fui les combats et les pillages qui se sont déroulés à Duékoué depuis lundi dernier, poursuit l'organisation dans son communiqué.

L'ambassadeur de Côte d'Ivoire en France nommé par Alassane Ouattara, Ally Coulibaly a reconnu lundi matin l'existence d'un massacre à Duékoué. Toutefois, il accuse la mission de l'ONU sur place (Onuci) de ne pas avoir été présentes sur place lors des affrontements. "L'Onuci était aux abonnés absents, on ne peut pas après venir porter des accusations (...), chercher à ternir l'image du président Alassane Ouattara", a-t-il ainsi dénoncé sur France-Info tout en précisant : "Qu'il y ait eu des massacres, personne ne peut le nier."

Dimanche, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon avait demandé au président reconnu par la communauté internationale de sanctionner ceux qui ont participé à ces massacres.

Au terme d'une rapide offensive vers le sud, entamée trois jours plus tôt à Duékoué et à Daloa, autre localité de la "boucle du Cacao" dans l'Ouest, les partisans d'Alassane Ouattara ont attaqué vendredi les forces fidèles à Laurent Gbagbo à Abidjan.

Le président sortant refuse de céder le pouvoir à son rival, reconnu vainqueur de l'élection présidentielle du 28 novembre par la quasi-totalité de la communauté internationale.

Commentaires 2
à écrit le 06/04/2011 à 7:41
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on a rien a faire labas , nous avons assez de problème ici ,

le 13/04/2011 à 16:37
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les français defendent leur interrets (colonisateur)

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