Les Européens envisagent de geler les avoirs syriens

Réunis vendredi prochain, les Vingt-sept n'excluent pas de prendre des mesures de rétorsion contre le gouvernement syrien.
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Les critiques internationales à l'encontre de la répression des manifestations contre le régime du président syrien  Bachar al-Assad montent d'un cran et ce particulièrement depuis que ce dernier a décidé de donner l'assaut à Deraa, le foyer de la contestation. Jeudi dernier, Assad a levé l'état d'urgence en vigueur depuis 48 ans. Mais le lendemain, une centaine de manifestants étaient tués à travers le pays.

Les gouvernements de l'Union européenne se réuniront vendredi pour discuter de la possibilité d'imposer des sanctions contre la Syrie, a indiqué Michael Mann, porte-parole de la Commission européenne, ce mercredi. "Toutes les options sont sur la table", a-t-il ajouté.

L'Allemagne a annoncé qu'elle était favorable à la prise de mesures de rétorsion contre le gouvernement syrien. Les sanctions pourraient commencer - sous réserve de l'accord des Vingt-sept gouvernements européens- par un gel des avoirs syriens et une restriction sur les déplacements des représentants et diplomates de ce pays.

Uri Rosenthal, chef de la diplomatie néerlandaise, a proposé mardi que l'Union européenne suspende son aide à Damas et impose à ses dirigeants un embargo commercial ainsi que des sanctions. En Turquie, des représentants de l'opposition syrienne ont sollicité un soutien international. "S'ils veulent nous aider, nos amis d'Occident, de Turquie, du monde arabe (...) peuvent le faire en (...) faisant pression le plus nettement possible sur le régime syrien pour qu'il cesse de frapper les civils", a dit à Reuters Anas Abdah, président du Mouvement pour la justice et le développement basé à Londres. Pour l'instant, les Etats-Unis ont annoncé qu'ils entendaient s'en tenir à une réponse diplomatique et à d'éventuelles sanctions.

Selon un bilan fourni par l'observatoire syrien des droits de l'homme, 453 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation et sa répression des manifestations contre le régime de Bachar al-Assad. La majorité de ces victimes auraient, selon cet observatoire, été tuées à Deraa, foyer de la contestation, dans les environs de Damas, à Homs (centre) et sur la côte syrienne.

Ce mercredi, la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et l'Italie ont convoqué les ambassadeurs syriens présents sur leur sol et ce afin de leur signifier la condamnation de la répression. "Nous adressons ensemble un appel aux autorités de Damas pour que la répression violente prenne fin", ont fait savoir le président du Conseil italien Silvio Berlusconi et le président français Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse conjointe à Rome.

 

 

 

Commentaires 3
à écrit le 28/04/2011 à 8:25
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Que pensez d'un pays donneur de leçon comme la france qui avec ses guerres d'algérie ou d'indichine a mis en marche des forces militaires pour empecher des peuples de se libérer de leur colonisation? 200000 morts algérien et 30000 français...40000 mo...

à écrit le 27/04/2011 à 15:40
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Je trouve ces intentions déplorables pour la Syrie, car actuellement des mouvements extrémistes plus radicaux que les frères musulmans tentent d'utiliser les réactions occidentales pour arriver au pouvoir. Ces mouvements prônent actuellement le Djiha...

à écrit le 27/04/2011 à 15:37
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En diplomatie le temps de réaction est inversement proportionnel à la gravité des exactions commises par les tyrans de par le monde. Ce fut le cas pour Ben Ali, pour Bagbo, pour Kadhafi, maintenant pour Bachar el Assad. Chacun sait pourtant et les di...

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