Les libéraux britanniques sanctionnés dans les urnes

Les libéraux-démocrates ont été punis dans les urnes jeudi lors des élections locales en Grande-Bretagne, payant leur soutien à la coalition au pouvoir emmenée par les conservateurs.
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Selon des résultats encore partiels diffusés ce vendredi matin par la BBC, les travaillistes gagnaient 295 sièges de conseillers municipaux tandis que les libéraux-démocrates (Lib Dem) en perdaient 236 et les conservateurs deux. Il y avait plus de 8.000 sièges en jeu.

Selon la BBC, les conservateurs ont recueilli 35% des suffrages au plan national, le Labour 37% et les Lib Dem 15%, leur plus mauvais score depuis 1988.

"Nous avons pris une vraie raclée ce soir", a commenté un député libéral démocrate, John Leech, sur son compte Tweeter.

La popularité du Lib Dem a plongé depuis qu'il a rejoint l'an dernier le gouvernement du conservateur David Cameron, qui a lancé une sévère cure d'austérité pour réduire les déficits.

C'est la première fois en 80 ans que le Lib Dem, éternel parti centriste coincé entre Labour et Tories, participe à un gouvernement. C'est aussi la première coalition gouvernementale en Grande-Bretagne depuis la Seconde Guerre mondiale.

Le "Super Thursday" électoral comprenait également un référendum pour ou contre un changement du mode de scrutin majoritaire uninominal à un tour, et les sondages indiquent que le système alternatif soutenu par les Lib Dem devrait être rejeté, infligeant un nouveau revers au parti de Nick Clegg.

Ce jeudi était également l'occasion de renouveler les parlements d'Ecosse, d'Irlande et du Nord et du Pays de Galles. Les premiers résultats en Ecosse confirment l'assise du Parti nationaliste écossais, ce qui pourrait ouvrir la voie à un référendum sur l'indépendance de l'Ecosse.

Un ancien ministre Lib Dem, Evan Harris, a souhaité que son parti change de stratégie. "Nous ne sommes pas obligés d'être collégiaux comme nous l'avons été au cours de l'année écoulée", a-t-il commenté à la BBC, en espérant que les responsables Lib Dem marqueraient davantage leur différence dans les dossiers qui les divisent avec les conservateurs.

Les analystes parient que la coalition entre Tories et Lib Dem tiendra malgré tout car aucun des deux alliés n'a intérêt à déclencher des élections anticipées en forme de suicide politique dans un contexte économique très précaire. En effet, la plupart des sondages donnent aujourd'hui le Labour, chassé du pouvoir il y a un an, en tête des intentions de vote.

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