Etats-Unis : plus beaucoup de temps pour éviter "l'Armageddon"

La Maison-Blanche a fixé à vendredi la date butoir pour trouver un compromis sur le plafond de la dette. Ce mardi, aucun accord n'était encore trouvé. Barack Obama a affirmé que des progrès avaient été accomplis mais qu'il ne restait plus "beaucoup de temps".
La Tribune Infographie/SSAULNIER

Lentement mais sûrement, les États-Unis se rapprochent du précipice. Si un accord sur le relèvement du plafond de la dette n'est pas voté avant le 2 août, échéance au-delà de laquelle l'État ne pourra plus s'endetter, le scénario catastrophe, tant redouté par les marchés, se réalisera. Le pays ferait alors défaut sur le remboursement de ses emprunts obligataires, perdrait sa note triple A et la confiance des investisseurs, et l'économie plongerait dans la récession alors même que la croissance demeure fragile et que l'emploi se dégrade à nouveau. Sans accord, 40 % des dépenses publiques ne seraient plus assurées, menaçant la capacité du Trésor à honorer ses engagements financiers.

De fait, la Maison-Blanche a fixé à ce vendredi la date butoir pour s'assurer qu'un éventuel compromis puisse être adopté par le Congrès avant le 2 août. Mais à force de camper sur leurs positions, les responsables politiques américains doivent négocier à la hâte un accord a minima pour relever le plafond de la dette, actuellement fixé à 14.294 milliards de dollars. Barack Obama l'a reconnu vendredi au cours d'une conférence de presse à Washington : un plan plus ambitieux aurait pu être trouvé. Mais désormais, le « temps presse ».

L'heure des batailles idéologiques et des petits calculs politiques doit laisser la place aux concessions et au pragmatisme. Après tout, en avril, démocrates et républicains étaient bien parvenus à un compromis in extremis sur le budget 2011, évitant de la sorte la fermeture des administrations.

« Éviter l'Armageddon »

La Chambre des représentants, à majorité républicaine, s'apprête à voter un plan prévoyant une baisse de 2.400 milliards de dollars des dépenses publiques sur dix ans. Mais ce vote semble voué à rester lettre morte. « Ce plan ne me paraît pas sérieux » a réagi vendredi Barack Obama. Le président semble avoir renoncé à faire passer l'idée de dégager 1.000 milliards d'impôts supplémentaires, dégagés en supprimant des niches fiscales bénéficiant aux ménages les plus aisés et à certaines industries. « Il faut éviter l'Armageddon », a-t-il concédé, alors que la question de la fiscalité reste le principal point d'achoppement.

Pour sortir de l'impasse, la solution de secours proposée par le républicain Mitch McConnell est désormais privilégiée. Ce projet permettrait au président de relever le plafond de la dette de 2.500 milliards de dollars, en passant outre l'opposition du Congrès. Il serait accompagné de 1.500 milliards de dollars de coupes budgétaires, discutées au sein d'un comité bipartisan. Accueillie favorablement par des responsables démocrates, cette proposition est rejetée par de nombreux républicains. « Je n'ai pas été élu pour repousser le problème de la dette de six mois », s'emporte Jason Chaffetz, représentant républicain de l'Utah. « Ce n'est rien de plus que les manoeuvres typiques de Washington », renchérit Allen West, représentant de Floride. Ils réclament au contraire un amendement forçant l'administration à présenter tous les ans un budget équilibré. Un point crucial à négocier.

Propos rassurants

Lundi, le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner a assuré qu'un accord politique serait signé avant le 2 août, estimant sur la chaîne CNBC que "personne ne va jouer les imbéciles sur ce sujet".

Mardi, Barack Obama a estimé que "des progrès" ont été accomplis dans les négociations. Tout en admettant qu'il ne "reste plus beaucoup de temps". De son côté, Moody's continue de distribuer les bons et mauvais points. Selon l'agence, citée par Reuters, un plan concernant le relèvement du plafond de la dette américaine et visant à éviter un défaut de paiement immédiat des Etats-Unis pourrait malgré tout se traduire par une baisse de notation des Etats-Unis dans le délai d'une année environ. Le "plan B" du sénateur Mitch McConnell, considéré de plus en plus comme un "plan A" à Washington, vise à éviter un abaissement immédiat de la note des Etats-Unis, a déclaré l'analyste de Moody's, Steeven Hess à Reuters dans une interview.

"Mais les chiffres en discussion en termes d'une éventuelle réduction du déficit ressortant de ce plan ne semblent pas très importants", a déclaré Steven Hess. "De ce fait, ce plan pourrait se traduire par une perspective négative sur la note." Les Etats-Unis sont notés triple A par les trois grandes agences, la note maximale.
 

Commentaires 26
à écrit le 19/07/2011 à 11:44
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et pendant ce temps, la corne de l'Afrique crève à petit feu.....mais tout le onde s'en fout. what a wonderful world comme chantait Amstrong

à écrit le 19/07/2011 à 8:50
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le coup du plafond en s'en fout, c'est l'accord avec les Chinois qui compte ! La courbe d'endettement est la et montre qu'il y a clairement un probleme d'échange entre les deux pays.

à écrit le 19/07/2011 à 8:01
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C'est qui celui là Armaggedon? Celui qui est apparut un jour a quelqu'un de très connu et qui lui a dit: si tu te prosterne devant moi, tout ce que tu vois devant toi (le monde) je te le donne!!!!!!! Il est de retour ARMAGGEDON?

à écrit le 19/07/2011 à 7:41
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c'est officiel ! la CHINE devient la première puissance économique mondiale puisqu'elle est propriétaire de la dette américaine !

le 19/07/2011 à 9:09
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Vous racontez quoi? Il est impossible d'être propriétaire d'une dette! Une dette, c'est quelque chose qui n'existe pas, c'est rien que du vent puisqu'on ne peut pas donner l'équivalent du montant calculé!!!! C'est comme si nous disions que chaque Fra...

le 19/07/2011 à 10:59
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propriétaire des Etats Unis, pardon !

à écrit le 18/07/2011 à 19:29
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Un accord sera évidemment trouvé mais il aboutira à accroître encore le niveau de la dette américaine qui, je le rappelle, n'est déjà plus remboursable depuis 4 ans. Game over !

à écrit le 18/07/2011 à 14:03
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ces personnages n'ont ni foi ni lois ,ils sont soutenus par certains pays et asservissent le monde et citoyens pour leur profit ,ils sont mafieux ,voleurs et pourrissent le monde ils ont soutenu bush,dick cheney et autres personnages a leur image

à écrit le 18/07/2011 à 12:05
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attention, évitons que l?éléphant maigrisse sinon nous autre payerons les frais.

à écrit le 18/07/2011 à 10:21
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Le monde tiendra -il jusqu'au 21 décembre 2012 ? J'ai bien peur que les Maya soit d'incorrigibles optimistes!

le 18/07/2011 à 19:31
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Ne mélangez pas le monde de la finance et le monde tout court. La terre a des milliards d'années et les dinosaures y ont vécu beaucoup plus longtemps que nous. Nous ne sommes qu'une poussière dans l'histoire de Gaïa.

le 18/07/2011 à 21:36
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Ne mélanger pas 1er et second degré! La culture c'est comme la confiture,moins on en a plus on l'étale...

le 19/07/2011 à 1:13
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Les Mayas parlaient de la fin "d'un" monde .... en restant optimiste ... mais je rejoins Marco ... ils ont du se gourrer dans l'année ... 2011 ?

le 19/07/2011 à 9:07
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Les mayas parlent du retour du socialisme révolutionnaire, vive l'union des républiques socialistes mondiales! L'URSS a échouée par ce qu'elle n'avait pas les moyens informatiques d'aujourd'hui pour planifier son économie! Voilà la prévision maya "E...

à écrit le 18/07/2011 à 10:04
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Amusant de lire cette légende de la photo d'Obama s'adressant aux républicains et parlant de la faillite de son pays... ne serait-ce pas plutôt du leur de pays ou est-ce que l'idée d'un pouvoir autoritaire d'Obama a fait son chemin?

à écrit le 18/07/2011 à 9:46
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Achetez de l'or vite !!!!!!!!!

à écrit le 18/07/2011 à 7:28
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Rien ne sera pour autant réglé puisque la planche repartira de plus belle. Cela promet.

le 18/07/2011 à 9:24
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Tout a fait d'accord Gilles. les policiens Americains vont se mettre d'accord.....pour augmenter le plafond de la dette( et les Europeens pour preter plus d'argent a la Grece)mais les trillionsde $ de dette augmenteront encore( et les Grecques ne po...

à écrit le 18/07/2011 à 7:25
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Etonnant, les prestations publiques (sauf budget militaire) sont déjà a minima, où prétendent ils faire des coupes ? Désolé, mais la politique de croissance via cadeaux fiscaux montre ses limites. Qu'ils regardent l'Irlande, le redressement commence ...

à écrit le 18/07/2011 à 4:25
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La différence entre le dollar et le papier-toilette, c'est la valeur et l'usage. Le second vaut plus et possède plus d'intérêt en tant que monnaie ou à titre personnel.

le 18/07/2011 à 8:06
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eheh

le 18/07/2011 à 8:44
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LOL :)

le 19/07/2011 à 9:09
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Pas mal, en tout cas si vous tomber sur une valise de 100 000 $ moi je suis preneur, ça peut encore me servir à m'acheter pas mal de choses

à écrit le 18/07/2011 à 2:41
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Trop forts ces républicains ... quand ils avaient les deux chambres ils n'ont jamais vu d'inconvénients a relever le plafond autant de fois qu'ils en ont eu besoin , et maintenant ils font des leçons de morales sur la bonne gestion , c'te blague .......

à écrit le 18/07/2011 à 0:28
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Achetez de l'or vite !!!!!!!

le 18/07/2011 à 8:45
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http://www.latribune.fr/bourse/20110714trib000636283/nouveau-record-historique-pour-l-once-d-or.html

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