
Invité de la réunion informelle des ministres européens des Finances à Wroclaw, en Pologne, Timothy Geithner, a tenu des propos fermes ce vendredi et fait une proposition concrète. Le secrétaire américain au Trésor a appelé les Européens à mettre un terme aux "propos inconsidérés" sur un possible démantèlement de l'euro. Il a engagé Américains et Européens à travailler plus étroitement pour surmonter la crise de la dette. D'autre part, il a pressé les Européens d'utiliser le principe d'un démultiplicateur pour maximiser la puissance de tir du Fonds "zone euro" et éteindre la crise de la dette, a indiqué à l'agence Reuters une "source de haut rang".
Soutenir l'action de la BCE
Le Fonds européen de stabilité financière (FESF) dispose actuellement d'une capacité de prêt de 440 milliards d'euros mais les analystes estiment que celle-ci devra être fortement relevée pour que le fonds puisse assumer ses futures missions de soutien aux banques et aux dettes souveraines de la zone euro. Renforcé, le FESF pourrait fournir des protections par exemple à la Banque centrale européenne (BCE) quand celle-ci rachète de la dette souveraine. L'Allemagne et d'autres pays se refusent pour le moment à une augmentation du fonds et les parlements nationaux doivent encore ratifier les nouveaux pouvoirs du FESF décidés par les dirigeants des Vingt-Sept le 21 juillet.
L'Allemagne opposée à la suggestion de Geithner
L'Allemagne refuse d'engager des fonds publics supplémentaires pour assurer la stabilité financière de la zone euro, comme l'y invite Timothy Geithner , a annoncé la ministre autrichienne des Finances Maria Fekter. "Il a insisté sur le fait que plus de fonds étaient nécessaires afin d'éviter que le système (financier) se trouve en difficulté. (Wolfgang) Schaüble lui a répondu qu'il était très improbable qu'il soit possible de faire peser ce fardeau sur les contribuables, en particulier si ce fardeau est imposé principalement aux pays AAA", a-t-elle expliqué à quelques journalistes.
Désaccord sur la taxe financière
"Dans ces pays, il y a un désir de mettre en oeuvre une taxe sur les transactions financières (...) Il ( Geithner ) l'a exclu", a ajouté Maria Fekter. "Je trouve bizarre qu'alors même que les Américains ont des fondamentaux bien plus mauvais que ceux de la zone euro, ils nous disent ce qu'on doit faire et que lorsque nous leur faisons une suggestion, ils disent non immédiatement (...) J'aurais espéré que lorsqu'ils nous disent comment ils voient le monde, ils écoutent ce que nous avons à leur dire", a encore dit la ministre.
L'action concertée des banques centrales rassure
Signe des inquiétudes croissantes que représente la crise de la dette pour la bonne santé de l'économie mondiale, Timothy Geithner a été invité de manière exceptionnelle à participer à la réunion de Wroclaw. Annoncée comme décisive en début de semaine, la rencontre se déroule dans un climat moins tendue qu'anticipé, grâce à l'intervention concertée des banques centrales européenne, britannique, suisse et japonaise visant à réintroduire des opérations de refinancement à trois mois en dollars. Les Bourses mondiales se sont inscrites en nette hausse après cette annonce jeudi et elles continuaient vendredi sur une note positive dans l'attente de décisions à Wroclaw. En milieu d'après-midi cependant, à Paris, l'indice Cac 40 s'est retourné à la baisse, tandis que l'Eurostoxx réduisait ses gains. Les Bourses de Francfort et Milan restaient cependant dans le vert.
Empêcher le gel du crédit
La réunion devait être en particulier l'occasion de faire un point d'étape des efforts grecs en vue d'obtenir la prochaine tranche d'aide internationale fin septembre et de se pencher sur la situation des banques européennes, qui doivent faire face à une intense pression des marchés depuis plusieurs semaines.
Selon des documents qui devaient servir de base aux discussions entre ministres, obtenus par Reuters, les fonds propres des banques doivent être renforcés et les établissements financiers doivent être protégés d'une "crise systémique" et d'une nouvelle crise du crédit. Il y est notamment fait mention d'un "risque de cercle vicieux entre la dette souveraine, le financement des banques et la croissance négative", qui pourra provoquer un gel du crédit.
S'assurer de l'exécution du plan grec
"Tandis que les tensions sur le marché de la dette souveraine se sont intensifiées et que les risques de financements bancaires ont augmenté pendant l'été, la contagion s'est propagée sur les marchés et les pays et la crise est devenue systémique", est-il indiqué dans l'un des documents. Au delà de la situation immédiate de la zone euro, les ministres devaient également se pencher sur son futur. "Nous allons vérifier si nous pouvons exécuter les décisions prises le 21 juillet (...) et si du côté grec on met véritablement en oeuvre le plan qui a été approuvé", a expliqué le ministre belge Didier Reynders.
La pomme de discorde des euro-obligations
"Mais après cela, il faudra parler du moyen terme. Le moyen terme c'est renforcer les moyens d'action budgétaire au sein de l'Union européenne et probablement aller vers de nouveaux instruments. Un jour ce seront des euro-obligations", a-t-il encore expliqué. Son homologue allemand, Wolfgang Schäuble, a toutefois rejeté cette idée en l'état et indiqué que les problèmes actuels devaient être résolus sur la base des traités en vigueur.
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a le à :
après avoir mis le feu au système, il se propose de l'éteindre!
au contraire, pour réduire les spéculation : taxe tobin d'autant plus forte que les achats ventes sont nombreux et frèquents, signes d'une activité spéculative et non d'un soutien aux entreprises!
mais faut abolir le pacte de stabilité
Allez Monsieur le secrétaire retournez donner des leçons de gestion dans votre pays merci pour votre visite.
c'est cela la réalité de l'amérique !
Je veux bien que les européens n'aient pas de leçons à recevoir mais je n'aime pas revoir sortir les vieux démons de leur boîte.
Pour sortir de la crise il faut que l'argent tourne et pas qu'il reste bloqué dans des dépôts en or dans les montagnes tyroliennes.
D'ailleurs à ce titre il serait bien qu'on exige de la Suisse une totale transparence sur les avoirs des citoyens européens car il est probable qu'une bonne partie des dettes pourries de la Grèce se trouve sur des comptes de certains particuliers grecs en Suisse en dépôts or.
Ensuite pour éviter la magouille, limiter dans tous les pays europées la masse monétaire papier et exiger les limitations dans les agences de change et obliger les commerçants à utiliser la monnaie électronique avec des sanctions très importantes des administrations fiscales pour les fraudeurs.
Il est urgent en revanche de sortir de l'euro car la convergence des économies est un leurre et il faut que les monnaies et les taux d'intérêt reflètent la productivité réelle d'un pays. Enfin il faut que nos dirigeants arrêtent l'hypocrisie avec la Chine car le déséquilibre commercial avec la Chine ne fait qu'augmenter et nous conduit tout droit à la ruine de l'Occident. C'est bien pour certaines entreprises qui font de gros profits avec la Chine mais cela ruine nos économies locales soutenues par les PMEs.
la barre, mais pas couler le bateau )_
d'accords democrates républicains sur les mesures à prendre chez eux de plus ils ont contribué en 2008 à nous mettre dans (................) le général D G avait raison avec les américains il faut être méfiant cependant j'espere que notre prèsident ne va pas vendre de la dette à la chine sinon nous serons colonisés mais d'une autre façon !!!
Faillite de 211 banques américaines en 18 mois
Relevé le Dimanche, 31 Juillet 2011 11:37?Nous sommes aujourd?hui Vendredi 16 Septembre 2011?Quid novi de ce coté là qui pue? !
L'agence fédérale de garantie des dépôts bancaires aux Etats-Unis a annoncé vendredi trois nouvelles faillites de banques régionales, portant le total depuis le début de l'année à 61. L'an dernier plus de 150 banques régionales ont fait faillite aux Etats-Unis. Ce qui porte le nombre de faillites de banques régionales à 211 en quelques 18 mois
L'agence fédérale de garantie des dépôts bancaires aux Etats-Unis a annoncé vendredi trois nouvelles faillites de banques régionales, portant le total depuis le début de l'année à 61. L'an dernier plus de 150 banques régionales ont fait faillite aux Etats-Unis.
La plus importante concerne Integra Bank, située en Indiana, qui avait 2,2 milliards d'actifs et 1,9 milliard de dollars de dépôts, et comptait 59 succursales. Tous les dépôts ainsi que la majorité des actifs de l'établissement seront repris par Old National Bank, un établissement du même Etat.
En Caroline du Sud, BankMeridian, qui comptait 3 succursales et quelque 240 millions de dollars d'actifs et 215 millions de dépôts, a également fait faillite. L'établissement SCBT a accepté de reprendre l'essentiel des actifs.
Quant à l'unique branche de Virginia Business Bank, en Virginie, presque tous ses actifs, estimés à 96 millions, seront repris par Xenith Bank....
Les donneurs de leçons... sauveurs du monde...!!!
Moi je ne trouve pas cela bizarre!
Les ricains sont eux vraiment au bord du gouffre et ne pense qu'a une chose que l'on tombe les premiers...
Vive les Allemands !!!
Et ils nous donnent même des trucs, comme de prétendus "démultiplicateurs" pour augmenter la "puissance de tir", avec comme seul résultat d'entretenir la dette...
On dirait que pour eux, tant qu'il y a de la dette, il y a de l'espoir...
Ne soyons pas dupes.
S'exprimant de la sorte, Monsieur Geithner défend principalement les intérêts des fonds d'assurances américains, qui auraient à indemniser lourdement leurs assurés au cas où l'euro disparaîtrait.
Attendez Novembre et nous en reparlerons.
Pour plus d'information voir le site du LEAP 2000.
Moi ça me donne envie de sourire. C'est un peu comme si un homme politique chinois venait donner des leçons de démocratie...
Ah bon, les USA ont un stock d'imprimantes et de papiers en surplus à refourguer ?
Ou alors, il va nous sous louer Helicopter Ben ?
MDR
Vive les Allemands !!
Ha... et il vient donner des leçons? Mais à quel titre?
Qu'il commence à nous expliquer pourquoi il a transmis des directives enjoignant les authorités judiciaires de son propre pays à ne pas poursuivre les établissements financiers ou leurs patrons responsables de la crise, sous prétexte qu'ils bénéficiaient de l'aide du contribuable. Après tout, si seules des amendes étaient envisagées, pourquoi pas. Mais il me semble que les USA ne rechignent pas à mettre les gens en prison pour de très très longues années...
Alors, c'est quoi au juste votre position Mr Geithner?
Nous sommes tombé bien bas.
Aucun membre du Gouvernement ne semble avoir le courage de le lui rappeler.
Quand on a une dette telle que celle des USA, on évite de donner des conseils aux autres...
Entre les bobards pour les AMD en Irak et la comptabilités truquée sur les entreprises cotées, qu'avons nous a apprendre de vrai?