« C'est un homme de prudence, un opportuniste qui a cette fois su saisir la bonne occasion », note Pierre Defraigne. « Il a longtemps été sur la défensive, mais il a récemment cherché à reprendre l'initiative en proposant, par exemple, une taxe européenne sur les transactions financières plus tôt que prévu. Son récent discours sur l'État de l'Union était un appel aux armes », analyse Mats Persson. « M. Barroso tente aujourd'hui de reprendre la main, acquiesce Philippe Herzog, mais quand il déclare que la Commission est le ?gouvernement économique?? de l'Union et de l'Eurozone, il a tort. Le gouvernement est bicéphale : Commission et Conseil. M. Barroso devrait se garder de nourrir la rivalité. » Même mise en garde de la part de Pierre Defraigne : « José Manuel Barroso n'a plus rien à prouver et a désormais le droit de penser par lui-même. Mais, attention à ne pas verser dans la guerre entre l'intergouvernemental et le communautaire. » À présent que les instruments de coordination économique sont en place, « son challenge est à venir, annonce Philippe de Buck. Mais la coordination, cela ne consiste pas juste à mettre tout le monde ensemble, cela se gère et se dirige. Il va devoir oser jouer son rôle. »
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