La Belgique tentée à son tour par une sortie du nucléaire

Les partis politiques belges, qui négocient la formation d'un nouveau gouvernement, se sont mis d'accord dimanche pour fermer sous condition les deux centrales nucléaires encore activité dans le pays.
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Le plan adopté dimanche par les partis belges, qui prévoit la fermeture d'ici 2015 des trois plus anciens réacteurs, sur les sept que compte le pays, puis une sortie complète du nucléaire d'ici 2025, reste conditionné à ce que la Belgique trouve suffisamment de sources d'énergie alternatives au nucléaire pour éviter toute pénurie. Selon le rapport 2009 de l'Agence internationale de l'Energie, la Belgique dépend à 55% du nucléaire pour ses besoins électriques.

"S'il s'avère que nous ne sommes pas confrontés à des coupures et à une flambée des prix, nous avons l'intention de nous tenir à la loi de 2003 sur une sortie du nucléaire", a déclaré une porte-parole du ministère belge de l'Energie et du climat, confirmant des informations des médias belges. La possibilité d'une sortie à son tour de la Belgique du nucléaire intervient quelques mois après une décision similaire de l'Allemagne. Face à l'émoi provoqué par la catastrophe nucléaire de Fukushima, au Japon, dans le sillage du séisme du 11 mars, les autorités allemandes on fait le choix d'entamer une fermeture graduelle des centrales qui doit s'échelonner d'ici à 2022.

L'accord de dimanche posant comme condition que la Belgique dispose de suffisamment de sources d'énergie alternatives au nucléaire, on ne sait pas encore avec certitude quand le pays sortirait totalement de cette source d'énergie. En 2009, la Belgique avait décidé de prolonger de dix ans la durée de vie de ses plus vieux réacteurs, mais cette mesure n'est jamais entrée en vigueur en raison de la vacance du gouvernement.

Le pays va maintenant négocier avec des investisseurs pour déterminer comment trouver de nouvelles capacités pour remplacer les 5.860 mégawatts appelés à disparaître si les centrales de Doel et Tihange sont bel et bien fermées. "Le gouvernement va rechercher activement de nouveaux investisseurs et de nouveaux sites encore inutilisés pour voir ce qui peut être fait", a ajouté la porte-parole du gouvernement.

A la Bourse de paris, l'électricien EDF était en baisse de 1,64% à 21,89 euros tandis que le spécialiste français du nucléaire Areva perdait 2,93% à 21,56 euros.
Au-delà du débat sur le nucléaire, EDF est indirectement concerné par la décision des autorités belges puisqu'il détient des droits de "tirage", directement sur 8% de la capacité de production des centrales belges, et indirectement via sa filiale belge SPE des droits sur 7%. Le groupe public n'a pas souhaité faire de commentaire. L'action EDF a chuté de plus de 5% vendredi, des intervenants de marché ayant évoqué un article du Monde selon lequel le Parti socialiste et les écologistes seraient sur le point de sceller un accord électoral prévoyant des fermetures de centrales nucléaires.

Interrogées par Reuters, les deux parties ont affirmé que rien de tel n'avait été décidé pour l'instant et que les négociations en vue des élections présidentielle et législatives de 2012 en France se poursuivaient. L'électricien public a demandé à l'Autorité des marchés financiers (AMF) de mener une enquête sur la chute du cours.

Dimanche sur Europe 1, la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet a exclu une sortie de la France du nucléaire à moyen terme, estimant que la place de cette énergie dans l'Hexagone "n'a pas à se négocier".

Commentaires 23
à écrit le 01/11/2011 à 18:45
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Pourquoi n'entendons nous pas les "ecolos" sur la non privatisation de nos centrales , sur la formation plus importante du personnel d'entretien ,et de controle ?Là , il y aurait certainement de quoi rassurer un peu plus mais , il faut payer et , Pro...

à écrit le 01/11/2011 à 14:22
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Il faut rappeler qu'à la différence de la France, l'électricité belge est l'une des plus chères d'Europe avec 0.22 euros/KWh bien que 50% de cette électricité soit d'origine nucléaire.

à écrit le 01/11/2011 à 12:21
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L'article mériterait d'être développé car en fait, comme notamment en Suisse, l'option nucléaire est jugée trop coûteuse par nos amis belges et nécessiterait beaucoup de temps. Il faut également tenir compte de l'âge assez avancé de plusieurs central...

à écrit le 01/11/2011 à 12:04
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BRAVO les Belges !!!

à écrit le 01/11/2011 à 10:16
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Les Allemands sortent du nucléaire...la France fournit de l'électricité à l'Allemagne...les Français subiront des coupures cet hiver!

le 01/11/2011 à 12:44
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Raisonnement inexact car il n'y pas que la France sur le réseau, loin s'en faut, l?Entso-E ne compte pas pour des prunes !

à écrit le 01/11/2011 à 10:00
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Les sirènes écolo vont conduire ces pays à la catastrophe énergétique. Quand on voit les précautions prises dans les centrales nucléaires françaises, on peut cependant être rassurer. On est loin du système des centrales nippones. L'arrêt du réacteur ...

le 01/11/2011 à 13:04
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Léon Galipeau le jour de Noël 1934 : « Vous avez lu les journaux ? Ils me font bien rire... Qu'est-ce que c'est, Hitler ? C'est un petit peintre en bâtiment ! Il ne fait pas le poids face à Hindenburg, ce petit caporal... Qu'est-ce que c'est le nazis...

le 01/11/2011 à 17:59
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Quelle comparaison ! Vous frisez la mauvaise foi ! Ne confondez pas politique et science. Vous avez sans doute peur que le ciel vous tombe sur la tête ? En fait c'est possible et vous n'y pouvez rien. Ceci dit on peut toujours faire le choix de ramen...

le 01/11/2011 à 21:49
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Avoir 58 réacteurs de 26 ans d'âge moyen producteurs de déchets de durée non maîtrisable disséminés dans l'Hexagone qui seront longs et coûteux à démanteler est une absurdité compte tenu de l'avancée rapide des connaissances et des technologies dans ...

à écrit le 31/10/2011 à 22:15
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En Belgique, on aime le cyclisme : Il suffit de pédaler encore et encore pour créer de l'énergie renouvelable.

à écrit le 31/10/2011 à 20:31
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Ca va sentir le charbon en belgique...

à écrit le 31/10/2011 à 16:01
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Et la sortie de la pédophilie ? C'est pour quand en Belgique ?

à écrit le 31/10/2011 à 15:24
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Un pas en arrière de 50 ans serait très préjudiciable pour l'économie de la France qui détient une technologie de pointe en matière de production d'électricité par l'énergie nucleaire.Ce qui est proposé comme substitution n'est qu'un pis-aller que no...

le 01/11/2011 à 13:30
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Pas si en pointe car la 4e génération est en retard en France faute de moyens et d'équipes et coûtera de toutes façons désormais trop cher, d'autant qu'elle nécessite pour un fonctionnement optimal une combinaison de procédés. Il y a un problème de c...

à écrit le 31/10/2011 à 14:49
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Géothermie, Efficacité énergétique, biogaz par fermentation des récupération d'égouts, solaire, éolien, marée-moteur, piézo-électrique sur les routes et autoroutes et bien entendu normes électronique et électrique plus sévères permettront dans 20 ans...

le 31/10/2011 à 15:42
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Partez devant, on vous rejoindra peut être... Désole d'aimer la la technologie, le bien être et la modernité!

à écrit le 31/10/2011 à 12:39
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Quel bonne blague (Belge)!

à écrit le 31/10/2011 à 11:59
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Il vont pouvoir installer des centrales à gaz et/ou à charbon, y a pas de mystères. S'il y a des besoins en importation, l'Allemagne sera sans doute cliente également. Entre ne plus avoir du tout de nucléaire en étant autonome et en diminuer la propo...

le 31/10/2011 à 18:41
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Après calcul il faudrait a peu près 8000 éoliennes pour remplacer le nucléaire donc 800 km2 ; pauvres belges qui vont vivre sous des éoliennes !! Nos écolo coco des villes oublient toujours la pollution visuelle et auditive mais qu importe: y a qu' ...

le 01/11/2011 à 10:01
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Même avec 10 fois plus d'éoliennes, il n'y aura pas d'électricité quand il n'y a pas de vent, c'est à dire pendant 2/3 à 3/4 du temps...

le 01/11/2011 à 13:34
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Les programmes belges sur le sujet sont évidemment plus intelligents que de mettre que des éoliennes si on prend le temps de les analyser.

à écrit le 31/10/2011 à 11:15
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L'Europe va revenir aux chandelles. Le prix du pétrole va exploser. Les pays producteurs auraient tort de se gêner.

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