Les charges contre l'ancienne Premier ministre sont liées à ses activités à la tête d'une société de négoce de gaz, Systèmes énergétiques unis d'Ukraine, dans les années 1990.

Son avocat a rejeté des accusations selon lui "dénuées de tout fondement".

Les accusations avaient été abandonnées en 2005, après que la "révolution orange" eut porté Ioulia Timochenko au pouvoir, mais le bureau du procureur expliquait le mois dernier que cette décision avait été "prise à la hâte, sans raison valable".

Ioulia Timochenko a été condamnée le 11 octobre à sept ans de prison pour abus de pouvoir dans le cadre de la signature en 2009 avec la Russie d'un accord gazier jugé défavorable à l'Ukraine.

Le verdict a provoqué l'indignation des Occidentaux et compromis la signature d'un accord clé avec l'Union européenne.

Ioulia Timochenko se dit victime d'une chasse aux sorcières orchestrée par le président Viktor Ianoukovitch, vainqueur l'an dernier de la présidentielle.

L'Union européenne et les Etats-Unis ont déclaré que ce procès était motivé par des buts politiques et ont demandé sa libération.

Les partisans de Timochenko, placée en centre de détention depuis le mois d'août, affirment que sa santé se dégrade et qu'elle éprouve désormais des difficultés à marcher.

Un membre de l'équipe médicale gouvernementale chargée d'évaluer son état de santé a indiqué vendredi que la détenue avait reçu comme consigne de rester allongée. Aucun diagnostic de sa maladie n'a été encore été établi, selon l'agence de presse russe Interfax.