Budget d'austérite pour l'Union européenne

Le budget communautaire, qui va progresser de 2%, pourrait ne pas suffire à honorer toutes les obligations envers les bénéficiaires de fonds européens
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Le budget communautaire de l'Union européenne sera porté à 129 milliards d'euros en 2012, soit une hausse de 2% conforme à l'inflation, selon l'accord trouvé samedi matin après quinze heures de négociations. Cet accord est une victoire pour les gouvernements européens qui, aux prises avec les conséquences financières de la crise de la dette dans la zone euro, s'opposaient à la volonté des députés européens d'accroître le budget communautaire de plus de 5% l'année prochaine. Mais en liant la progression des moyens communautaires sur l'inflation attendue en 2012, l'Union européenne pourrait se retrouver dans l'incapacité de faire face à certaines dépenses, préviennent certains responsables européens.Le budget communautaire est consacré pour plus des deux tiers au financement des subventions à l'agriculture et des fonds régionaux.

129 millards de budget pour 147 milliards d'engagements

"C'est à l'évidence un budget d'austérité au moment où la plupart des Etats membres sont au milieu d'une grave crise financière", a relevé le commissaire européen au Budget, Janusz Lewandowski, qui avait initialement plaidé en faveur d'une augmentation de 5%. "Il y a à présent un risque sérieux que la Commission européenne se retrouve sans capacités financières dans le courant de l'année prochaine, et qu'elle ne soit par conséquent pas en mesure d'honorer toutes ses obligations financières à l'égard des bénéficiaires des fonds européens", a-t-il ajouté. Parallèlement à ce budget de 129 milliards d'euros, les gouvernements européens ont en effet autorisé, à la demande du Parlement, jusqu'à 147 milliards d'euros d'engagements sur la même période. Or, rappelle un fonctionnaire européen, "les engagements d'aujourd'hui sont les dépenses de demain, ils se livrent donc à petit jeu très dangereux".

 

Commentaires 2
à écrit le 19/11/2011 à 13:27
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Et s'ils commençaient par diminuer les indemnités des députés ainsi que leur nombre. A assujettir tous les technocrates à l'impôt sur le revenu. Et enfin à choisir une seule capitale et non trois lieux différents engendrant des dépenses importantes.

le 20/11/2011 à 5:22
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Faut pas rêver. Les loups ne se mangent pas entre eux. Et basta de l'Europe. On n'en veut pas.

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