
La France semble avoir choisi la diplomatie de cour de récréation : "regardez, monsieur, l'autre aussi fait des bêtises." Alors que la perte de la note AAA française se rapproche ? après Standard & Poor's le mois dernier, Fitch a mis la note française sous surveillance négative vendredi ?, trois hauts responsables français se sont lancés en fin de semaine dernière dans une attaque cinglante de l'économie britannique, estimant que c'est elle qui devrait perdre sa bonne note en premier, pas la France.
Habituellement très prudent, maître ès langues de bois si nécessaire, Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, a ouvert l'attaque jeudi dans une interview au Télégramme de Brest. "La dégradation (de la France) ne me paraît pas justifiée au regard des fondamentaux économiques. Ou alors, il faudrait que (les agences) commencent par dégrader le Royaume-Uni qui a plus de déficit, autant de dette, plus d'inflation, moins de croissance que nous et dont le crédit s'effondre." En déplacement au Brésil, François Fillon, le Premier ministre, a enfoncé le clou, estimant que ses "amis britanniques" ont une dette et un déficit plus élevés que la France. Et François Baroin, le ministre de l'Economie, a amicalement conclu la salve sur Europe 1, soulignant que la situation britannique était "très préoccupante" : "on n'a de leçon à donner, mais on n'en a pas à recevoir [...]. On préfère être français que britannique en ce moment sur le plan économique."
Sur le fond, les accusations françaises font débat. Sur la forme, elles ressemblent à une déclaration de guerre diplomatique, qui fait suite à des tensions qui s'accumulent entre Londres et Paris depuis quelques semaines. Le mois dernier, George Osborne, le chancelier de l'Echiquier britannique, avait déclaré, juste après des propos sur la Grèce : "les marchés se posent même des questions concernant la France." Plus récemment, le "non" de Londres au nouveau traité européen a encore envenimé les relations. Pourtant, ce n'est probablement pas cela qui explique les attaques françaises. Il s'agirait plutôt d'un contre-feu lancé pour préparer les esprits à la perte du AAA, selon une source diplomatique française. C'est une façon d'affirmer que les agences de notation ne savent pas ce qu'elles font.
Ces propos ont évidemment horripilé à Londres. Sans doute pour calmer le jeu, François Fillon a téléphoné à Nick Clegg, le vice-Premier ministre britannique. Celui-ci lui a répondu que les attaques étaient "inacceptables" et qu'il était temps de "calmer la rhétorique". Néanmoins, dans une interview au Guardian samedi, il essayait, lui aussi, de désamorcer les tensions, estimant que c'était la campagne présidentielle en France qui explique ce genre de propos : "il n'y a rien de plus populaire dans la politique française que de s'attaquer à la perfide Albion."
Reste que Paris a réussi avec cette affaire à faire paraître Londres comme une victime. Et dans le même temps, l'Allemagne travaille dans le sens inverse, tentant de faire revenir le Royaume-Uni dans le jeu européen, malgré son "non" au traité. Angela Merkel lui a proposé un statut d'observateur pour les négociations du traité et a publiquement déclaré ses "grands regrets" au veto britannique. Elle a aussi téléphoné vendredi à David Cameron, pour discuter de la marche à suivre sur les prochaines étapes européennes.
Enfin, qu'est-ce que la France a gagné à lancer ce contre-feu ? Rien, à en croire Robert Zoellick, le directeur de la Banque mondiale, qui était suffisamment inquiet de ce bras de fer verbal pour offrir son opinion sur le sujet. "Les négociations laissent souvent des tensions mais si le processus européen accentue l'acrimonie contre le Royaume-Uni, je crois que ce n'est bon ni pour l'Union européenne ni pour la Grande-Bretagne." Et il appelle tout le monde à un peu de retenue, sur des sujets aussi sensibles que les notes de crédit : "sur des points essentiels comme cela, il faudrait encourager les gens à agir avec un haut niveau de responsabilité." Message reçu à l'Elysée ?
Moi je crois que le peuple va vite faire disparaitre ces anti-français. A coup de votes ou de bottes.
a tous: faites un google sur : Money supply explosion will lead to accelerating inflation
Admirez le "mur en février 2014, bande de matheux!
Dans le même registre, y a t il un viagra pour la croissance?
(ce sont des perfides)
Ce n'est pas une raison pour répliquer de manière aussi ridicule. Soyons forts et arrêtons de flatter les Français dans le sens du poil, quand il faut malheureusement les étriller jusqu'au sang...
les méchants anglais , les méchants allemands , les méchants finlandais , les méchants hongrois
mais bon sang les salauds sont nos politiques depuis 40 ans qui foute ce pays en l'air!!!! Ouvrez les prisons pour ces gens !!! Demander à un français s'il a demandé que la France soit privatisée en Europe et n'existe plus pour cause de problèmes de dettes de la dette des dettes.......!!!!!!
La SNCF, la RATP et même l'éducation nationale devraient être privatisées au plus vite.
Notre situation est désastreuse, comment peut-on encore vouloir donner des leçons au monde entier.
Cette classe politique est criminelle. Il faut s'en débarrasser !
Une lecture indispensable: de PHILIPPE NEMO "la France aveuglée par le socialisme". C'est son dernier essai et il est remarquable pour comprendre pourquoi nous en sommes arrivés là .
Non puisque Sarkosy est socialiste, comme Chirac et Giscard.
Bref rappelons qu?il ne s?agit pas de la note d?un pays, mais celle d?un état et donc, qu?il est probablement mieux d?etre un travailleur français que anglais comme dit Barouin, mais pas un créancier français ;)
Quant aux Anglais, qui réclament toujours leur "chèque" contraire aux traités, qui combattent l'euro au lieu de nous laisser essayer de le sauver, qui rejettent schengen, il faudrait qu'ils sortent de l'UE. Le plus tôt sera le mieux, et si les déclarations des dirigeants français aboutissent à ce résultat, ce sera tant mieux.
Aujourd'hui, ce sont ceux qui "regrettent" le veto de "nos amis anglais" qui parlent le langue de bois.
Ce gouvernement sent la fin de règne et s?arque boute sur sa "com" pour tenter de rester au manche.
Quand on voit les attaques incessantes de l'Angleterre et de La City contre la zone euro en ce moment, on peut douter fortement de votre capacité d'indépendance et de jugement face au intérêts de la finance internationale.
regardons nos propres faiblesses avant de dire ce n'est pas de notre faute !
je comprend mieux aujourd'hui pourquoi on passe pour des ... à l'étranger
à cause de certains ministres qui ne veulent pas asumer leurs erreurs voila la verité !
Anti-Allemand, Anti-Anglais, Anti-Américain, anti-etc....
Il reste tout de meme quelques Francais modeste et lucide sur leurs situation. Bravo !
La GB va mal, c'est un fait, et personne ne le conteste, mais la question finale que se posent les agences est la suivante : "Est-elle solvable ?". La GB a sa propre monnaie, sa propre banque centrale à disposition de sa monnaie. La réponse encore aujourd'hui est "Oui. Les agences de notation sont là pour répondre à cette question. Pour les autres (questions), voir votre représentant politique favori, il vous expliquera ce que vous désirez entendre.
Seul commentaire personnel, nos gouvernants savent tout cela, ils ne peuvent résoudre ce problème. Ils nous ont fait voyager de sommet déterminants en sommets décisifs. Tout cela est éventé maintenant et Mai 2012 est encore très loin. S'en prendre aux autres qui n'ont pas fait leur choix est pour le moment la seule attitude qu'ils ont trouvé pour détourner les regards. Ils se sont trompés sur tout et persistent. Il est trop tard maintenant, le vin est tiré, il faut le boire. Nul doute qu'il soit bien frelaté. Les agences de notation n'y sont pour rien.
Comme pour ingénieur : il y a ceux qui ont des diplômes mais qui n'ont jamais rien compris à ce qu'ils ont appris (pas d?esprit critique à gober les conneries débités par les professeurs) l'économie est dans le même cas : il n'y a qu'a voir le nombre d'économistes qui sont perdus parce qu'ils ont mis en place ce qu'ils ont appris mais qui se rendent compte que ça ne marche pas !