Le Pentagone prépare des coupes claires dans son budget

Le Pentagone a dévoilé jeudi les grandes lignes du projet de budget 2013, qui prévoit une réduction des dépenses de 487 milliards de dollars sur les dix prochaines années, via de fortes diminutions des effectifs et du matériel, dans le but de rendre l'armée américain plus flexible.
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Cette nouvelle orientation budgétaire de Washington intervient à l'heure où l'armée américaine s'apprête à tourner la page de dix ans de conflits en Irak et en Afghanistan, et réoriente sa stratégie vers la région Asie-Pacifique et le Moyen-Orient.

Très critiqué par certains parlementaires, ce projet de budget laisse prévoir un nouveau bras de fer entre le président Barack Obama et le Congrès et un long débat sur l'équilibre à trouver entre sécurité nationale et réduction du déficit.

Il aurait en outre, en l'état, un impact notable sur l'ensemble du territoire américain, puisqu'il affecterait des unités et des entreprises basées dans tout le pays.

"Ne vous y trompez pas, les économies que nous proposons auront un impact sur les cinquante Etats et sur de nombreuses circonscriptions, dans toute l'Amérique", a prévenu jeudi le secrétaire à la Défense, Leon Panetta, lors d'une conférence de presse au Pentagone.

Programmes d'armement ralentis

Le budget prévisionnel, qui doit être publié en détail le 13 février, devrait s'élever à 525 milliards de dollars pour l'année fiscale 2013. C'est la première fois depuis les attentats du 11 septembre 2011 que le Pentagone sollicite moins d'argent que l'année précédente. Un budget de 531 milliards de dollars a été approuvé pour 2012.

Plus spécifiquement, le département de la Défense va demander 88,4 milliards de dollars pour les opérations extérieures, essentiellement en Afghanistan, contre 115 milliards en 2012. Cette baisse est surtout due à la fin des opérations en Irak.

Le texte prévoit de ralentir, mais pas de supprimer, divers programmes d'achat d'armements, notamment celui du chasseur F-35 de Lockheed, mais aussi de sous-marins, de véhicules amphibies et d'autres bâtiments de guerre. La flotte de porte-avions sera en revanche maintenue à son niveau actuel, soit onze navires.

L'accent serait davantage mis sur les opérations spéciales telles que celle qui a abouti à la mort d'Oussama ben Laden en mai 2011, ou celle qui a permis de libérer deux otages en Somalie cette semaine.

L'activité militaire dans le cyberespace sera également développée, tout comme les drones aériens et les facultés de projection à longue distance.

Dans le détail, le Pentagone prévoit de repousser de deux ans le développement d'une nouvelle génération de sous-marins lanceurs d'engins, de supprimer six escadrons tactiques de chasse de l'US Air Force, de retirer de façon anticipée sept croiseurs et deux navires amphibies de l'US Navy, de dissoudre deux brigades de l'US Army basées en Europe et d'étudier une éventuelle nouvelle réduction du volume de l'arsenal nucléaire.

Commentaire 1
à écrit le 28/01/2012 à 8:31
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Le visage du champ de bataille des années 2010 a changé plus besoin de 200.000 hommes et 50.000 chars .Les prochains conflits seront des conflits basé sur l information et les frappes rapides précises et destructrices Le fantasin n est plus de la cha...

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